Rentrée clubbing

Rentrée clubbing

Agitation, paillettes, underground, bruits de backroom… A part ça, le clubbing est une activité culturelle comme les autres…

Ce beau milieu de la nuit

Agitation, paillettes, underground, bruits de backroom… A part ça, le clubbing est une activité culturelle comme les autres.

« La nuit, il ne se passe rien à Marseille ! », entendons-nous trop souvent. Ceux qui profèrent ces plaintes, du fond de leur canapé douillet, ignorent peut-être que l’agitation noctambule ne franchit que rarement la porte des salons… Alors, pour cette rentrée des clubs, toujours le même diagnostic : trop de pétard nuit à la santé. La saison 2006-2007 avait vu naître, outre le Hush Hush, une émulation nouvelle et salvatrice, entre vieilles dames du clubbing et jeunes premiers. En suspens durant l’été, cette compétition promet une rentrée clubturelle 2007 des plus excitantes. Du côté du Hush Hush, on affirme son caractère : mutin. En passe de devenir une référence sur Marseille, ce club affiche une programmation classieuse et fera la part belle à des configurations plus exotiques de par chez nous : vrais concerts (enfin !) et collaborations éphémères. A ne pas rater : Mathias Aguayo & Solale (la vocaliste accompagnant Lindström) ou Ivan Smagghe. Au Spartacus, à Plan-de-Campagne, on ne danse pas non plus le cul entre deux chaises : seulement le meilleur de la techno (au sens large du terme). Les derniers bruits de backroom laissent d’ailleurs entrevoir des relations de plus en plus étroites avec quelques gourous du genre : les écuries Mobilee, Border Community, Cocoon ou encore Cadenza (labels majeurs) y présenteront leurs poulains. James Holden enverra dans l’arène, courant octobre, son nouveau protégé Fairmont, avant les très attendus Guy Gerber et Sebo K. A quelques lignes blanches d’autoroute de là, non loin d’Aix, le Studio 88 continuera de jongler entre les feux de la hype « new school » (Ed Banger et consorts) et l’underground d’une electro plus traditionnelle. Une programmation à la qualité presque insolente, qui va de Modeselektor à Ricardo Villalobos. Espérons que l’ambiance suive… Et pour ceux à qui les paillettes donnent de l’urticaire, l’activisme des collectifs officiant « hors club » fera vrombir les murs de places plus ou moins intimes, à des horaires plus ou moins classiques. A l’Unisson, privé de ses Aires Libres d’automne (voir la page MySpace du collectif), ne s’interdira nullement quelque soirée, tandis que Greg & Lowran continueront de saupoudrer l’Afternoon de sucreries minimales, les dimanche à l’heure du thé. Les beaux mecs de Boysboysboys (quel nom !) lanceront au Polikarpov, bar before de choix, une série d’apéros au titre explicite – Queer my dear ! – quand le Losing Control continuera de tenir en haleine le square Stalingrad (sa résidence mensuelle aux Danaïdes). A noter aussi, l’ouverture imminente d’un nouveau lieu (le Boombox – sis à la place du Réveil) en plein centre ville, où aficionados de rock et trainspotters pourront trinquer… Alors désormais, si votre cher canapé vous appelle, ce sera pour lui confier au petit matin vos fesses fatiguées, en écoutant le prochain album de Danton Eeprom, un live de Lu&nl (à télécharger sur son site) ou de son pote Sarah Goldfarb, voire le dernier maxi de chez Neopren. Bref, pour savourer quelque témoignage musical d’une ville qui, faute d’after assez fédérateur, parvient tout de même à se reposer de temps en temps…

JPDC