Il n’y a pas si longtemps, Border Community était considéré comme le label à suivre au sein de la scène club, fort d’une utilisation presque révolutionnaire des plug-ins, et d’une couleur volontiers trancey ayant largement contribué à sa réputation. Mais quand le buzz est aussi colossal, il finit fatalement par retomber. Après les albums de Nathan Fake et du patron James Holden (ceux-là même par qui tout est arrivé en un seul hit), celui du Canadien Jake Fairley, alias Fairmont, débarque donc sur la pointe des pieds. Et c’est pourtant un grand disque de techno mélodique et charnelle, à situer entre ceux de ses aînés, avec de splendides épopées en 4/4 (Fade and saturate, Flight of the albatross) et des morceaux plus calmes, comme autant de respirations puisant dans les mêmes influences (de l’ambient au krautrock). Superbe.