Un cinéma asiatique à l’honneur cette semaine, mais comment ne pas mentionner l’édition de ce réalisateur d’après-guerre exceptionnel, créateur d’un style éminemment raffiné, qu’est Hiroshi Teshigahara ? Artiste complet, très sensible à l’art floral (amour hérité de son père), ayant débuté comme documentariste, le cinéaste a développé dans ses films, peu nombreux, un art du grand écart, en mêlant à sa vision sociale acérée quelques touches de surréalisme, d’absurde, de poésie. Un homme à part au sein de la grande période cinématographique nippone d’après-guerre. Le système de production et de réalisation tranchait même dans le style Teshigahara, au regard du travail de ses confrères, qui tous filmaient exclusivement en studio, comme nous pouvons le constater dans l’émouvant et inspiré Femme des sables.