Short Cuts 268

Short Cuts 268

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Syd Matters > le 13 au Poste à Galène
Sans faire de bruit, Jonathan Morali est en train de se construire une discographie séduisante : peu de groupes français, dans un registre pop-folk chanté en anglais (et correctement), ont su séduire un auditoire plus enclin à écouter de « l’indie » anglo-saxon. Plutôt réussi, son quatrième album est bien sûr prétexte à une série de concerts, dont le précédent, déjà donné au Poste à Galène, nous avait laissé un bon souvenir. Une musique humble, délicate, finement jouée.
Brotherocean (Because Music)
PLX

Master Musicians of Bukkake + Ultralyd + Thomas Barrière > le 14 à l’Embobineuse
Une nouvelle soirée alléchante dans la batcave du Boulevard Bouès est annoncée. Pour cette rentrée sous la férule de Jazz sur la ville, l’Embobineuse nous a concocté un programme sinusoïdal pour le moins féroce. Trois groupes free venus de la planète interdite vont tirer sur les cordes, flinguer les conventions musicales, redonner de la vigueur à notre façon d’entendre des accords. Parfois on se dit que c’est bien quand des extraterrestres prennent le pouvoir…
Totem 2 (Conspiracy Records/Import)
LV

Workshop de Lyon « Slogan » > le 14 à l’Ajmi (Avignon)
Ce band de jazz impro à géométrie variable créé en 1967 à Lyon souffle sur les braises des mots d’ordre qui font mouche pour les luttes sociales. Ces communistes d’un swing libertaire, issus de l’Association pour la Recherche d’un Folklore Imaginaire, coopérative d’un jazz enragé et internationaliste, placent leur utopie dans leurs compositions. Il ne reste qu’à offrir à ces canuts jazzeux le plateau d’un camion de manif pour leur prochaine virée phocéenne !
Slogan (Arfi/Abeille Musique)
LD

Carte blanche (DJ Medhi + Riton) > le 16 au Cabaret Aléatoire
Carte Blanche est la réunion de deux étoiles de la scène mondiale. Producteur français de rap, auteur des plus belles pages du genre, Dj Mehdi est aussi un inlassable explorateur musical, technoïde mais pas que. Il forme avec son acolyte, Riton, Anglais élégant ayant marié dès ses débuts pop et techno sous le sceau d’un funk electronique imparable, un duo qui se pose comme la sensation du moment. Ils se verront ici précédés par Sweet Alchemy pour un live house et Anticlimax pour un Dj-set électro.
Black Millionaires (Because Music)
JM

Christophe > le 16 à la salle polyvalente de Montfavet
Troisième édition du festival La Triplette organisé par la salle des Passagers du Zinc à Montfavet. Il y a Izia (mouais), Hocus Pocus (bof), mais surtout il y a Christophe, le dandy « un peu maudit, un peu vieilli » de la grande variété française. Personnage fascinant, qui continue à sortir des albums déroutants et à apporter à ses concerts un soin tout particulier (même lorsqu’il se produit dans un bazar comme la Fiesta des Suds). Unique, et c’est peu de le dire.
Aimer ce que nous sommes (AZ/Universal)
PLX

The Dillinger Escape Plan + Cancer Bats + The Ocean > le 17 à l’Espace Julien
Même s’ils ont sorti un album plus accessible, la difficulté d’approche rend d’autant plus passionnante la musique du DEP, qui se présente de prime abord comme du hardcore complexe et brutal. Les mélodies, disséminées dans les rythmiques variantes et changements de tempo incessants, s’avèrent en fait évidentes. Plateau de choix avec le soutern-metal hardcore des Canadiens de Cancer Bats (voir chronique), ainsi que le metal progressif des Allemands de The Ocean.
Option Paralysis (Season of Mist/Party Smasher)
dB

Sick of It All + Madball + Misconduct + X Syndicate > le 20 à l’Espace Malraux (Six-Fours)
Sick of It All et Madball sont un peu les AC/DC du hardcore new-yorkais : deux légendes à la base du mouvement, un public fidèle et une direction artistique sur les rails. De vraies balises qui promettent des prestations testostéronées, avec un public qui ne l’est pas moins, ambiance pub anglais un soir de match garantie. La curiosité viendra de X Syndicate, deux filles (accompagnées) qui font du hard-rock/punk graisseux à la Motorhead… immanquable !
Based on a True Story (Century Media/EMI)
dB

Elysian Fields > le 21 à Théatres en Dracénie (Draguignan) et le 23 à l’Espace Dougnes (Rognes)
Elysian Fields et sa diva trip-hop Jennifer Charles, c’est un rendez-vous qui ne se rate pas. On oubliera la réédition du second album, trop rock et passe-partout, nous ayant laissés plutôt indifférents. Sans compter nos réticences à l’idée de voir exposée sur scène une musique si délicate et intimiste, qu’on a souvent comparée à celle d’Hope Sandoval. Mais on garde espoir. Googlez donc « Concert à Emporter Elysian Fields », et vous comprendrez vite pourquoi…
Afterlife (Vicious Circle/Discograph)
JS

Moriarty > le 22 à l’Espace Julien
Si sur disque Moriarty n’est qu’un groupe folk de plus, leur prestation scénique frôle la perfection. Chapeautés à leurs débuts par Deschamps et Makeïeff, leur petit théâtre musical, tour à tour virtuose et drôle, est une pure merveille de poésie. Quelque part entre la Carter Family et les Marx Brothers, les Franco-Américains dynamisent une production folk certes abondante, mais trop souvent statique. On a rarement vu sur scène une telle harmonie entre le sonore et le visuel.
Gee whiz but this a lonesome town (Naïve)
nas/im

69 > le 23 aux Passagers du Zinc (Avignon)
Duo mixte formé par Armand Gonzalez et Virginie Peitavi (anciens de Sloy), 69 puise ses influences dans le rock New Wave délirant de la période culte 77-83. On pense à Devo, aux Talking Heads ou encore au son loufoque des B-52s, et 69 apparaît ainsi comme un ovni inclassable qui déploie de manière retentissante son « novo rock » aux mélodies déjantées et bordéliques portées par l’utilisation de boites à rythme vintage et par des arrangements insolites et déroutants.
Novo Rock (Idwet/CD1D)
MM-S