Yul durant la live session au 6MIC

Des nouvelles… de la Mesón

Confortons les esseulés de la rue Consolat, la Mesón se concerte et concocte un concentré sonore pour que la culture batte plus fort, encore. Entre considération et projets collectifs, les attentes et projections de la petite salle proche des Réformés mettent en lumière la capacité justifiée des structures culturelles à rouvrir, en conscience et dans le respect des contraintes sanitaires.

 

 

À quoi aurait ressemblé l’année 2020 de votre structure sans la crise sanitaire ?

Une très belle année, avec beaucoup de concerts en les murs et hors les murs, beaucoup de créations aussi, et de rencontres inédites. C’était aussi une année de développement pour nos productions avec la montée du groupe Parade, la sortie d’album du nouveau Mekanik Kantatik ou la création du solo de Yul… On avait aussi quelques surprises !

 

Depuis le début de cette crise, avez-vous pu compter sur des soutiens physiques, psychologiques, financiers ?

Nous nous sommes battus pour maintenir les salaires, notamment pour tous les artistes et techniciens avec qui nous travaillons, mais aussi les prestataires indépendants. Nous avons pu nous appuyer sur le réseau des Acteurs en Région, le PAM, qui a fait un travail extraordinaire de mise en relation, d’informations, de soutien. Les institutions et le Centre National de la Musique ont mis en place des dispositifs qui ont permis de tenir le coup. Nous avons eu énormément de témoignages de soutien de la part de notre public et de nos adhérents ; ces retours ont été capitaux pour pouvoir tenir le cap et ne rien lâcher !

 

Avez-vous eu la possibilité de vous réorganiser, voire de vous réinventer, afin de pouvoir maintenir ou créer certaines activités ?

Il nous a été possible d’organiser quelques événements sur l’été 2020, sur des nouveaux formats. Nous avons fait des travaux et des aménagements afin de remettre en place des cours en format adapté, des concerts en mode afterwork, des ateliers et des temps de conversations flamencas en visio… Nous maintenons les créations, résidences, enregistrements et collaborations.

 

Quelles sont vos attentes quant à la considération de l’État pour le milieu culturel face à cette crise sanitaire ?

Considérer que la culture est essentielle dans nos sociétés, rouvrir les lieux culturels ! Laisser les gens s’exprimer : on sait accueillir le public et nous adapter, beaucoup mieux qu’un Ouigo bondé !

 

Arrivez-vous à trouver un quelconque aspect positif, qu’il soit personnel, organisationnel ou communautaire, à toutes les difficultés engendrées par ces handicaps répétitifs ?

Cette période a permis à beaucoup d’acteurs du secteur de réellement voir l’intérêt du collectif. Les notions d’intérêt général et de solidarité ont pris tout leur sens. La nécessité d’échanger, de travailler à plusieurs, de confronter nos manières de travailler et de trouver des solutions a surgi, pour ne pas s’enfermer mais plutôt rompre l’isolement de chacun. Il est vrai que, sans cette crise, n’auraient sûrement pas émergé de nombreuses initiatives et collaborations au niveau local notamment ; cela a permis d’innover et de développer d’autant plus la créativité de nos artistes tout en cherchant des solutions alternatives afin de maintenir le lien avec notre cher public.

 

Quelles sont vos perspectives pour la suite de 2021 ?

Construire, déconstruire, refaire, défaire… C’est épuisant. Mais on en profite pour essayer d’aller à l’essentiel de nos cœurs de métier : l’envie, l’écriture, la création, le faire différemment mais ensemble. Les ressources humaines et les idées sont là, collectives, pleines de surprises et de perspectives ! L’envie de « prendre le large » émerge également, en travaillant et en collaborant avec quelques structures complices, en mutualisant nos idées, nos forces et nos moyens. Nous allons donc essentiellement travailler en extérieur en attendant de pouvoir enfin rouvrir, avec des actualités à venir d’ici le retour des beaux jours.

 

Avez-vous mis en place des mesures spéciales pour garder le lien avec vos spectateurs tant que leur accueil physique est impossible ?

Oui, des captations, des cours en visio, des conversations flamencas, des ateliers en direct… Mais avouons-le, rien ne peut remplacer le lien réel. Les artistes, les techniciens et l’équipe, on est en feu, et il nous tarde de tous vous retrouver, comme à la Mesón !

 

 

Zone expression libre : liens musique, vidéo, coup de gueule…

 

  • Le nouveau clip live Autmun Leaves de Parade :

 

 

  • Le teaser de Yul Solo :

 

 

  • Mekanik Kantatik, quelque part sur Terre en 2020 :

 

 

  • Una rumba en Cali de Mekanik Kantatik, live session au 6MIC :

 

 

  • When you cry de Yul, live session au 6MIC :

 

 

Propos recueillis par la rédaction

 

Pour en (sa)voir plus : http://www.lameson.com/