La rue qui bouge © Hassan Darsi

Temps fort : Maroc – Des paroles dans la cité au MucEM

Les enfants du Maroc

 

En écho au cycle d’exposition Des artistes dans la cité, le MuCEM s’offre un temps fort pour soulever les problématiques du Maroc contemporain par le biais de l’art et la littérature.

 

Kenza Sefrioui, Omar Berrada, Driss Ksikes, Leila Kilani… Autant d’historiens, militants, écrivains ou traducteurs qui font le Maroc d’aujourd’hui. Autant d’intellectuels et d’artistes invités par le MuCEM à raconter leur pays, dans un programme construit autour de l’échange et du dialogue, mêlant conférences et débats, illustrés par des projections, des lectures et des spectacles.
En ces temps d’actualité (toujours) trouble au Maghreb, les rencontres seront politiques ou ne seront pas. On y abordera notamment le Printemps arabe et la naissance du mouvement du 20 février, la représentation de la femme musulmane ou encore la création de la très subversive revue Souffles, interdite en 1973.
Avec Rêv’illusion, la compagnie Anania offrira un écho dansé à ces questionnements : « A la révolution des consciences succède celle des corps », nous dit le chorégraphe Taoufiq Izeddiou.
La nouvelle, « l’un des genres les plus emblématiques de la littérature marocaine », peu traduit et inconnu en France, sera à l’honneur via une série de lectures par des comédiens, parmi lesquels l’excellente Lubna Azabal.
Le volet cinéma nous fera quant à lui pénétrer dans les tréfonds de l’imaginaire marocain, notamment à travers un hommage à l’émouvant Ahmed Bouanani.
Enfin, côté musique, le métissage sera de mise avec Aziz Sahmaoui et University of Gnawa, à cheval entre musique traditionnelle et fusion jazz-rock.
Et comme « Moussem » signifie « fête » en marocain, le musée prend l’expression au mot le temps d’une journée festive entre tradition et modernité, mêlant acrobaties, contes, musique châabi et douceurs orientales. Une parfaite mise en bouche à la deuxième exposition temporaire du cycle Des artistes dans la cité auquel ce temps fort fait écho. Proposée par l’association La Source du Lien, l’expo Passerelle artistique : étrange paradoxe propose à cinq artistes de centrer leurs recherches sur le concept de « paradoxe » comme un lien, un lieu de rendez-vous, un outil d’exploration et de découverte générateur de tension, « permettant de déconstruire pour mieux reconstruire sa relation au monde et à la société.

Yasmina Er Rafass

 

Temps fort : Maroc – Des paroles dans la cité : du 22/05 au 1/06 au MucEM (Esplanade du J4, 2e).
Rens. 04 84 35 13 13 / www.mucem.org

La programmation jour par jour du Temps fort : Maroc, des paroles dans la cité ici