Once & Again, seconde chance

Once & Again, seconde chance

Après s’être penchés, sans jamais se casser la figure, sur les us et coutumes des baby-boomers (Thirtysomething) et les problèmes existentiels de l’adolescence (Angela, 15 ans), Edward Zwick et Marshall Herskovitz…

Après s’être penchés, sans jamais se casser la figure, sur les us et coutumes des baby-boomers (Thirtysomething) et les problèmes existentiels de l’adolescence (Angela, 15 ans), Edward Zwick et Marshall Herskovitz poursuivirent en 2000 leur étude anthropologique via le portrait et la radiographie de deux quadras divorcés, Lily et Rick, confrontés aux problèmes des familles recomposées et à l’échec du mariage avec enfants. Traduite en France par Deuxième chance, Once & Again — seulement trois saisons, belles à en pleurer — évoque avec justesse et brio l’ambivalence d’une situation pour le moins complexe où l’on doit recommencer sa vie, du haut/duo de la quarantaine, tout en donnant à sa progéniture les moyens de poursuivre la sienne. Axée sur la vision contemporaine de la cellule familiale — deux en une —, Once & again y ajoutait un nouveau contrepoint, les « ex » envahissants, ainsi qu’une figure de style qui s’imposera comme le marque de fabrique du show, soit des « interviews », en noir et blanc, face caméra, respirations émouvantes durant lesquelles les protagonistes livrent aux téléspectateurs le (tré)fond de leurs pensées. Mais Once & Again, c’était aussi et surtout le personnage de Lily Manning, séduisante mère de famille, incarnée par la sublissime Sela Ward, peut-être la plus grande/belle actrice de la télé US depuis quinze ans. La seule bonne raison de regarder les six saisons des Sœurs Reed. Et la seule (ex-)femme à pouvoir tenir tête à l’impossible Dr House. C’est pas rien.

Henri Seard