Halloween - (USA – 1h46) de Rob Zombie avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell…

Halloween – (USA – 1h46) de Rob Zombie avec Scout Taylor-Compton, Malcolm McDowell…

Sans avoir concouru dans la catégorie des chefs d’œuvre impérissables, les deux premières tentatives cinématographiques du chanteur Rob Zombie (La Maison des 1000 morts et Devil’s Rejects) possédaient…

Gratuit

Sans avoir concouru dans la catégorie des chefs d’œuvre impérissables, les deux premières tentatives cinématographiques du chanteur Rob Zombie (La Maison des 1000 morts et Devil’s Rejects) possédaient toutefois des qualités propres et une certaine originalité de ton et d’image. Ici, pour ce Halloween nouvelle version, on concourt… pour le grand prix du navet de très très mauvais goût. Soyons honnêtes, il n’y a rien, absolument rien à sauver dans ces deux heures produites par les frères Weinstein. L’introduction, maladroite et interminable, annonce déjà la couleur. Les dialogues et le jeu des comédiens semblent tout droit sortis d’un téléfilm cheap diffusé un soir très tard, et les effets de styles enfoncent le clou par leur médiocrité. Sans évoquer la quantité astronomique de clichés, tous plus dérisoires les uns que les autres. L’idée essentielle (et unique) étant de verser dans la surabondance… On n’a qu’une envie c’est que Mike (le méchant au masque) se fasse buter et qu’on n’en parle plus.
Ce qui, malgré tout, s’avère encore plus gênant dans ces remakes d’œuvres cultes (Massacre à la tronçonneuse, Amityville, La Colline à des yeux…) auxquels on a droit depuis un certain temps, c’est la capacité qu’ont les studios et les réalisateurs à oublier le contexte politique gauchiste très fort dans lesquels ces films ont été créés. Contexte qui, bien évidemment, donnait tout son sens et toute sa force à de telles horreurs et violences. Sans le respect millimétré de ce fond critique, c’est le néant. Mais, signe de la période actuelle, seule la forme prime et les résultats glissent vers l’insuffisance. Halloween en est, encore une fois, une preuve saisissante…

Lionel Vicari