<em>C’est bien, c’est mal – Etude N°6 : Riche/pauvre (étude sur l’économie)</em> par la Cie Du Zieu dans les Bleus

<em>C’est bien, c’est mal – Etude N°6 : Riche/pauvre (étude sur l’économie)</em> par la Cie Du Zieu dans les Bleus

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Capital(e) jeunesse

Après une étude sous forme de pièces courtes destinées aux adolescents, la compagnie Du Zieu dans les Bleus se prépare à repartir en tournée avec une nouvelle pièce sur la jeunesse. Partenaire de longue date du Théâtre Massalia, le collectif parisien débutera ses représentations par la Friche dès janvier 2013.

La bande de copains est devenue une troupe de comédiens professionnels, fourmillant de projets et d’idées. « On a créé la compagnie il y a très longtemps, avec comme fil rouge l’écriture contemporaine, la relation entre l’œuvre et le public. En 2003, la mise en scène des Européens d’Howard Barker a tout déclenché : aides, résidences, etc. Ça a été notre vraie naissance », se souvient Nathalie Garraud, aujourd’hui metteur en scène de la compagnie. S’il reste très peu « d’anciens », la cohésion au sein du groupe est inchangée. « Je connais certains comédiens depuis plus de dix ans. Forcément, ça crée une solidité. Et puis nous travaillons collectivement, nous réfléchissons ensemble aux créations. » Une réflexion qui les a menés au thème de la jeunesse, et au cycle C’est bien, c’est mal, dont il s’attèlent à la seconde partie avec la création de leur nouvelle pièce, Notre jeunesse. « Nous avons abordé l’adolescence comme un symptôme de nos sociétés occidentales. C’est-à-dire que ce n’est plus un simple moment lié à un état biologique avec la puberté, mais plutôt à la société de consommation, à la peur de l’engagement chez les adultes. C’est désormais un état qui se prolonge très tard et qui n’a plus grand-chose à voir avec l’âge. » Afin de se plonger dans ce monde et tenter de le comprendre, les acteurs ont sillonné la France en jouant des pièces courtes devant des ados, avant de leur laisser la place sur scène. « Nous partons du principe que la rencontre, le lien avec notre public doit passer par la création. C’est la représentation qui crée le dialogue. » A formes brèves, troupe réduite. « Nous sommes une quinzaine, mais la première partie du projet ne reposait que sur des pièces à deux personnages. Nous avons donc tourné, instauré un relais entre les couples de comédiens. Ce roulement joue beaucoup dans notre cohésion : chacun est impliqué et reste vigilant dans l’avancée du projet. Par ailleurs, nous avons fait attention à suivre les mêmes ados à chaque trimestre afin d’être dans un rapport régulier avec notre public et donc de créer un lien durable qui permette l’échange. » Après la présentation d’une de ses études dans un collège marseillais, la compagnie part en résidence d’écriture et de création dès cet été afin de mettre au point la pièce, dont les premières représentations auront lieu dans la cité phocéenne, toujours à l’invitation du fidèle théâtre Massalia, à l’aube de l’année Capitale.

Texte : Aileen Orain
Photo : C'est bien c'est mal par Camille Be?quie?

C’est bien, c’est mal – Etude N°6 : Riche/pauvre (étude sur l’économie) par la Cie Du Zieu dans les Bleus : le 23/05 au Collège Longchamp (23 rue Jean de Bernardy, 1er).
Rens. 04 95 04 95 70 / www.duzieu.net