Benjamin Epps

Encore un peu de peura. Parce que rares sont les périodes où ce style pourtant si représentatif de Marseille dans le conscient collectif a autant de place sur nos scènes, on en parle. Né deux ans avant la fameuse coupe du monde triomphante de la fin de siècle, Benjamin Epps porte tous les codes de cette période faste du style musical des rues. Instrus rétro, style précis, élocution pointue, fringues old school, refrains chantés : Benjamn Epps a beau être de l’antépénultième pluie, il offre un délectable voyage dans ce que l’on aime le plus dans le rap français : ses débuts. Pour sûr, à l’instar d’un Joey Badass outre-Atlantique —­­­ la vulgarité dans le texte en moins —, ce n’est pas que dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs sons ! L’artiste sort tout juste son premier album, La Grande Désillusion, dans lequel il aime à se décrire comme un « reporter », à l’image de ses prédécesseurs. De ceux qui se font les peintres de la réalité du monde, de leur palette souvent sans rose. Il y raconte, entre autres, sa jeunesse gabonaise à Libreville, fondatrice dans son désir de rapper. Le festival Impulsion nous permet de découvrir sur scène un indéniable et prometteur talent.

 

LPB

 

 

> Le 21 à l’Espace des Libertés (Aubagne)

festival-impulsion.com