Manifesta Film Program - Une proposition du Center Creative Ecologies 2/3 (V.O.)

Projection de trois films : The Last Angel of History de Black Audio Film Collective, Lina Gopaul/John Akomfrah (États-Unis - 1995 - 45'), Wakening de Danis Goulet (2013 - 9') et
Into the Future de Woodbine collective (États-Unis - 2018 - 6')

Le programme cinématographique de Traits d’union.s présente une sélection de films réalisés ou sélectionnés par des participants de la biennale.  Nombre d’entre eux travaillent vidéo et performance, mais inscrivent leur travail dans des pratiques collectives et militantes. Si de nombreux films ont finalement été un refuge durant la pandémie, la salle de cinéma permet cette expérience collective qu’on appelle cinéma. 

The Last Angel of History de Black Audio Film Collective, Lina Gopaul/John Akomfrah

The Last Angel of History est un documentaire de 45 minutes, réalisé en 1996 par John Akomfrah et scénarisé et recherché par Edward George du Black Audio Film Collective, qui traite des concepts de l’afrofuturisme en tant que métaphore du déplacement de la culture et des origines noires. Le film est un hybride entre le documentaire et le récit de fiction. Les segments documentaires comprennent les traditionnels extraits d’entretiens avec des musiciens, des écrivains et des critiques sociaux, ainsi que des séquences d’archives vidéo et photo. Décrit comme “un essai cinématographique véritablement magistral sur l’esthétique noire qui retrace les déploiements de la science-fiction au sein de la culture panafricaine”, il a également été qualifié “d’un des essais vidéo les plus influents des années 1990, influençant les cinéastes et inspirant des conférences, des romans et des expositions”.
La fiction suit la quête du “voleur de données”, incarné par le chercheur du film Edward George, qui doit voyager à travers le temps et l’espace à la recherche d’un carrefour où il effectue des fouilles archéologiques à la recherche de fragments d’histoire et de technologie à la recherche du code qui détient la clé de son avenir. La structure du film en fait un commentaire méta-narratif tout en s’inscrivant dans le genre de l’afrofuturisme. Le film utilise des concepts basés sur Mothership Connection de George Clinton et présente des entretiens avec Clinton, Derrick May, Samuel R. Delany, Octavia E. Butler, Nichelle Nichols, Juan Atkins, DJ Spooky, Goldie, Ishmael Reed, Greg Tate, Bernard Harris, Kodwo Eshun, Carl Craig et A Guy Called Gerald pour explorer le lien entre la musique noire et l’exploration du futur. Le film évoque Sun Ra, dont le travail est centré sur le retour des noirs dans l’espace dans son propre vaisseau-mère.
The Last Angel of History met l’accent sur les traditions musicales noires. Le film soutient que le tambour, qui pouvait “communiquer à la fois à travers la diaspora africaine et à travers le temps”, était la “première technologie afrofuturiste”. Dans “Further Considerations on Afrofuturism“, Eshun déclare à propos du film : “ The Last Angel of History ” reste l’exposé le plus élaboré sur la convergence des idées qu’est l’afrofuturisme. À travers le personnage d’une figure nomade voyageant dans le temps, connue sous le nom de “Voleur de données”, The Last Angel of History a créé un réseau de liens entre la musique, l’espace, la futurologie et la diaspora”. Le film établit des liens entre, par exemple, les spirituels, le P-Funk et la techno. 

Wakening de Danis Goulet

Dans le futur proche du film de science-fiction indigène Wakening, l’environnement a été détruit et la société étouffe sous une occupation militaire brutale, pas si différente de celle qui a précédé la colonisation.
Weesakechak, un Cree vagabond et solitaire (héros culturel bienveillant et l’escroc de la tribu Cree), fouille une zone de guerre urbaine afin de trouver l’ancien et dangereux Weetigo (terrifiant esprit cannibale des coutumes traditionnelles Cree et potentiel partenaire) afin d’aider à lutter contre les occupants.

Into the Future de Woodbine collective

Woodbine est un centre expérimental géré par des bénévoles, situé à Ridgewood, dans le Queens, destiné à développer les compétences, les pratiques et les outils nécessaires à l’acquisition de l’autonomie. C’est un nœud parmi d’autres dans un réseau mondial de personnes expérimentant au milieu de la fin du monde, et il est essentiel que nous maintenions une présence physique à New York City pour continuer notre travail, et garder notre ville vivable. 

Videodrome 2
Le mercredi 30 septembre 2020 à 20h30
Prix libre, conseillé : 5 € (+ adhésion annuelle : 5 €)
https://www.videodrome2.fr/
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41