Cómprame un revólver (V.O.)

Drale de Julio Hernández Cordón (Mexique - 2018 - 1h24), avec Ángel Leonel Corral, Matilde Hernández Guinea...

Dans un monde submergé par la violence, où les femmes se prostituent et sont tuées, une fille porte un masque de Hulk et une chaîne autour de sa cheville pour cacher son genre, et aide son père, un addict tourmenté, à prendre soin d’un terrain de baseball abandonné où jouent des dealers. Il a réussi à la garder en sécurité avec succès jusqu’au jour où, lui qui est un joueur de grosse caisse accro au crack, est appelé pour jouer dans une fête organisée par un baron de la drogue dans le désert. Le père n’a pas d’autres choix que d’emmener sa fille avec lui. La fête est immense, il y a même une scène de concert. Hulk explore les alentours jusqu’à ce que l’artiste principal monte sur scène et félicite le baron de la drogue. En quelques secondes, le lieu se remplit de lumières de laser rouge et des cris se font entendre. Le père de Hulk la cache. Le jour suivant, Hulk se réveille entourée par le chaos et la mort. À ce moment-là, la fille se bat pour sa liberté et essaye désespérément de s’enfuir.            

Alhambra Cinémarseille
Du 23 au 28 mai : lun 21h - mer 18h30
6 €
http://www.alhambracine.com/
2 rue du Cinéma
13016 Marseille
04 91 03 84 66

Article paru le mercredi 16 mai 2018 dans Ventilo n° 410

Reprise de la Quinzaine des Réalisateurs

Cannes, bis

 

L’Alhambra accueille cette année encore, juste après le grand raout cannois, tous les films de la Quinzaine des Réalisateurs : une vingtaine de long métrages internationaux et deux programmes de courts à découvrir en avant-première !

  Alors que sort ce nouveau numéro de votre journal favori, le Festival de Cannes bat toujours son plein sur la Croisette, dans la dernière ligne droite d’une édition qui, à l’instar des précédentes, tente de se faire le reflet de la richesse (c’est bien le terme qui convient !) et la diversité de la production internationale. Tout cinéphile qui se respecte sait pourtant que les réels émois cinématographiques sont à dénicher, comme chaque année, au sein des sélections de l’ACID (dont le travail monte en puissance d’éditions en éditions), Un certain regard, Cannes Classics, et parfois à la Quinzaine des Réalisateurs. Cette dernière sélection souffle cette année ses cinquante bougies : on oublie trop souvent qu’elle fut créée lors des événements de Mai 68, en opposition au faste du Festival, défendue par des cinéastes comme Louis Malle, Jacques Renay ou Costa-Gavras. Se voulant défricheuse de gestes créatifs libres et novateurs, la Quinzaine a pourtant lentement basculé vers une section parallèle donnant l’image d’une sélection officielle bis, où l’on retrouve quelques grands noms — les valeurs sûres — de cinéastes (inter)nationaux, de Gaspar Noé à Julio Hernández Cordón, en passant par Philippe Faucon ou Pierre Salvadori. Mais ne boudons pas notre plaisir : la Quinzaine des Réalisateurs offre encore l’occasion de rencontrer une poignée d’œuvres magnifiques, qui feront date dans le long récit du cinématographe. La cité phocéenne a la grande chance (avec Paris, Genève, Milan, Rome, Florence et Bruxelles) d’accueillir cette sélection cannoise, sous forme de séances de rattrapage : du 22 mai au 3 juin, le cinéma l’Alhambra proposera en effet l’intégrale des vingt films sélectionnés, ainsi que les deux programmes de courts-métrages. L’occasion de découvrir, en présence des réalisateurs, En liberté ! de Pierre Salvadori et Amin de Philippe Faucon. Mais également le saisissant Teret du Serbe Ognjen Glavonic, dont le documentaire Zivan fait un festival de punk nous avait épatés ; Joueurs, le premier long-métrage de Marie Monge, à qui l’on devait le court Marseille la nuit ; Petra, beau film espagnol de Jaime Rosales ; Troppa grazia de Gianni Zanasi, réalisateur du remarqué Ciao Stefano, ou Weldi – mon cher enfant de Mohamed Ben Attia. L’animation est également présente au sein de cette programmation, avec le nouvel opus de Mamoru Hosoda (réalisateur du sublime Les Enfants loups, Ame et Yuki), Miraï ma petite sœur. Vingt films et une poignée de courts à découvrir sans réserve à la fameuse salle estaquéenne, pour notre plus grand plaisir de spectateurs.trices !

Emmanuel Vigne

 

Reprise de la Quinzaine des Réalisateurs : du 22/05 au 3/06 à l’Alhambra (2 rue du Cinéma, 16e). Rens. : 04 91 03 84 66 / www.alhambracine.com/ / www.quinzaine-realisateurs.com/fr/edition-2018/

Le programme complet de la Reprise de la Quinzaine des Réalisateurs ici