Marseille, janvier 1943 - Opération Sultan

Documentaire de Jean-Pierre Carlon (France - 2004 - 52'). Projection précédée à 18h30 par une conférence de Robert Strozzi sur le thème "1943, la destruction du Vieux Port par les Allemands, un crime prémédité par la Collaboration" (entrée libre)

Presque tout le monde a entendu parler des rafles du Vélodrome d’Hiver à Paris en juillet 1942... Mais qui se souvient encore aujourd’hui des rafles de Marseille, en janvier 1943, qui furent pourtant tout aussi importantes…?
L’évacuation et la destruction des quartiers du Vieux-Port ont affecté dramatiquement des dizaines de milliers de Marseillais.
Que savaient les Français à l’époque des rafles de Marseille…?
Qui est vraiment responsable de la destruction des Vieux-Quartiers ?
Quels en étaient les vrais mobiles ?
Pure opération de nettoyage de la pègre marseillaise ?
Exécution d’un plan d’urbanisme décidé par les français avant la guerre ?
Ces événements, par leur importance et leur caractère exceptionnel, ont partiellement occulté la tragédie vécue par les familles juives victimes des rafles.
Aujourd'hui, les survivants de cet acte inqualifiable veulent témoigner après un long, trop long silence… Nous voulons mettre en exergue dans ce document la nature de la collaboration d’Etat, son rôle, son influence sur le cours de l’histoire et sa responsabilité dans les faits ici décrits. Nous voudrions enfin essayer de comprendre à qui tout cela a bien pu profiter…
Des victimes vivent toujours. 

Cinéma Le Méliès
Le lundi 16 juillet 2018 à 20h30
4,50/6 €. Buffet : 5 €
https://www.zonesportuaires.com
12 rue Denis Papin
13110 Port-de-Bouc
04 42 06 29 77

Article paru le mercredi 4 juillet 2018 dans Ventilo n° 413

Zones Portuaires 2018

Un film dans chaque port

 

La septième édition de Zones Portuaires, particulièrement dense, invite au voyage au sein des ports du globe : entre Marseille et Port-de-Bouc, près d’une trentaine de soirées spéciales traverseront la ville portuaire, sous divers angles artistiques.

  Pour qui a traversé les ports de Gênes, Valparaiso, Hambourg, Port-de-Bouc et bien évidemment Marseille, s’impose de facto l’immédiat sentiment qu’il n’existe pas des villes portuaires, mais bel et bien une seule et même cité, ces espaces maritimes reliés entre eux par l’immanence de l’imaginaire. Le regard que la ville portuaire porte sur elle-même dépend donc tout particulièrement des relations qu’elle entretient avec l’extérieur. Comme le rappelle Arnaud Welfringer, « la ville portuaire est pour une large part l’objet de rêveries produites par ceux qui ne l’habitent pas mais la traversent sans y demeurer, ou l’imaginent sans la visiter, rêveries vectrices de mythes. » Elle est aussi une réalité vécue par ses habitant.e.s, à commencer par la question du travail et de l’urbanisme afférent. Dans les arts (le cinéma, la littérature, la peinture, la musique…), l’espace portuaire a transmué le principe de décor à celui de personnage de récit. Il était donc tout naturel d’y consacrer un festival, qui d’année en année, questionne les multiples perspectives de la ville portuaire. C’est ce qu’explore depuis 2010 l’équipe de Zones Portuaires, Rencontres Internationales Cinéma et Villes Portuaires, manifestation née à Marseille — et désormais également à Port-de-Bouc —, qui a donné lieu depuis trois ans à deux extensions, à Saint-Nazaire et Gênes. Pour cette septième édition, un menu toujours plus riche, propre à nous faire voyager au sein de tous les ports du globe : pas moins de vingt-huit soirées spéciales, quarante invité.e.s (cinéastes, écrivains, musiciens, plasticiens), plus de cinquante films et dix concerts participeront à bâtir une proposition pertinente mais également festive, chaque année toujours plus dense. À commencer par les quatre temps forts, les séances en plein air sur le toit-terrasse de la Cité Radieuse le Corbusier — lieu unique de projection au sein de la cité phocéenne —, mêlant soirée grecque, avant-première du film d’Anne Alix Il se passe quelque chose, film tourné en région, ou la séance unique de Cinq et la peau de Pierre Rissient, présentée par Bertrand Tavernier. Côté cinéma, parmi les nombreux films sélectionnés, citons pêle-mêle Milla, que viendra présenter la réalisatrice Valérie Massadian, le magnifique Cap Canaille qu’accompagnera Jane Roger, la fille du cinéaste Jean-Henri Roger, Fos-sur-Mer de l’Allemand Peter Nestler, United for Jamaïca tourné à Kingston, Révolution Zendj de Tariq Teguia à l’occasion de la venue de François Beaune ou Terra Franca de Leonor Teles, en avant-première. Zones Portuaires a cette année, en partenariat avec la médiathèque Boris Vian de Port-de-Bouc, développé une belle programmation consacrée à la littérature portuaire, avec la venue d’auteurs tels Jean Rolin, Fabrice Loi, Robert Mencherini, Robert Strozzi ou Michel Bussi. Parmi les écrans parallèles, le programme se penchera plus particulièrement sur la question des ports fluviaux, mais également sur le travail de la cinéaste Franssou Prenant, avec une rétrospective de trois films. Enfin, de nombreux rendez-vous conviviaux hisseront cette septième édition parmi les rendez-vous incontournables de l’été, à l’instar du concert de Kazan, quarante musiciens venus du Tatarstan, la soirée consacrée à la chanson marseillaise des années trente ou les séances de courts-métrages concoctées par le festival Phare d’Arles !  

Gaby Leuvielle

Zones Portuaires : jusqu’au 4/08 à Marseille et Port-de-Bouc. Rens. : 04 42 06 29 77 / www.zonesportuaires.com

Le programme complet du festival Zones Portuaires ici