5 concerts à la Une 157

5 concerts à la Une 157

Clay Allison + Calc + Technicolor > le 27 au Cabaret Aléatoire
Métis ta zik > le 29 au Parc Chanot
Night of the dead Ratakans > le 29 à la Machine à Coudre
Karkan > le 30 au Balthazar
54 Nude Honeys > le 2 au Poste à Galène

Clay Allison + Calc + Technicolor > le 27 au Cabaret Aléatoire
La nouvelle « Multiprise rock » est pop, et cela n’étonnera que les esprits les plus chagrins, persuadés que la frontière entre ces genres est bien réelle (quand l’Histoire montre, bien sûr, sa naturelle perméabilité). Et de pop, il est ici question au sens noble, anglo-saxon du terme : nul doute que c’est de là que puisent, consciemment ou pas, tous les artistes ici réunis par un même goût pour la lumière, les accords délicats, la mélodie en ricochets. Clay Allison est un groupe suédois ? Peu importe : il connaît ses tables de la pop sur le bout des doigts (le Japon lui a réservé un bel accueil – un signe), comme avant lui Calc, le groupe du talentueux Julien Pras, éternel outsider qui mériterait bien mieux. Notez que ce plateau, enrichi par les locaux de Technicolor, est labellisé Vicious Circle, label indé français qui poursuit joliment sa route.
Love on depression street (Vicious Circle/Discograph) www.viciouscircle.fr

Métis ta zik > le 29 au Parc Chanot
Derrière cet intitulé charmant, sans doute imaginé un soir de beuverie sur la Plaine, se cache une initiative que l’on ne saurait passer sous silence, au seul motif qu’elle se déroule au parc Chanot (les récents salons du tuning, des animaux de compagnie…) sous la houlette d’une école de commerce (parfait pour casser l’ambiance). Depuis quatre ans déjà, les étudiants d’Euromed organisent un grand concert de soutien à Handicap International, à qui l’intégralité des bénéfices perçus est reversée. On l’imagine sans peine : vous vous en tapez comme de l’an quarante. Oui mais voilà, il y a de bons artistes à voir pour pas trop cher, à l’instar de Lyricson (future grande voix du dancehall), Jim Murple Memorial (ska/rocksteady millésimé) ou Maniac’x (les Beastie Boys du coin). Il faut toujours prendre les gens par les sentiments.
www.concertmtz.com

Night of the dead Ratakans > le 29 à la Machine à Coudre
C’était dans l’air, et désormais une certitude : Ratakans tire sa révérence. Après six ans de bons et loyaux services sur la scène garage/punk, et des dizaines de concerts goupillés çà et là sur Marseille, l’association a préféré se concentrer sur les activités annexes de ses membres (dont plusieurs sévissent plus que jamais sur le label Lollipop) en attendant de trouver, sous une autre identité, un local qui lui permettrait à nouveau d’organiser des concerts – chez soi. Plus de concerts pour l’heure, donc, mais un retour annoncé pour la rentrée (si tout va bien) : inutile d’avoir la larme à l’œil, eux ne l’auront certainement pas samedi soir, puisqu’ils fêteront copieusement leur départ avec les trois groupes « maison » ayant porté l’aventure – Cowboys From Outerspace, Hatepinks, Neurotic Swingers. Date de la semaine, haut la main.
http://ratakans.free.fr

Karkan > le 30 au Balthazar
Où l’on ne manquera pas de saluer, une fois n’est pas coutume, l’une des rares formations rap d’ici à aiguiser un tant soi peu nos sens, tant il est vain depuis longtemps de distinguer les uns des autres, embrigadés qu’ils sont dans la culture du cliché. Si la scène marseillaise n’est donc plus ce qu’elle était, certains, à l’image de Karkan, continuent d’embrasser la culture hip-hop des origines, et en l’occurrence ici celle de la Native Tongue (ATCQ, Jungle Brothers, De La Soul…) et autres amateurs de boucles jazzy et funky (Gangstarr en tête). Le trio des quartiers sud fête aujourd’hui ses dix ans d’activisme en invitant des gens comme Dj Rebel, Selecter The Punisher ou Cyril Benhamou. Et si ces derniers, tous réunis autour d’un même goût pour les musiques noires, sont de la partie, croyez bien que ce n’est en aucun cas dû au hasard.
360 Optik (Apo.G Fonik/Warm) www.cosmichiphop.com/karkan

54 Nude Honeys > le 2 au Poste à Galène
C’est merveilleux, Google. Tapez « 54 Nude Honeys » et le moteur de recherche, infernale machine à pulsions, vous emmène fissa au septième ciel : des liens délicieusement nommés « Elles adorent ça », « Que du porno gratuit », « Belles Arabes des cités »… Celles-ci sont pour le (bon) coup japonaises, et à les voir poser dans leurs sous-tifs de cuir et de latex, on se dit vite qu’elles ont dû en mater plus d’un dans le milieu viril du garage-rock nippon. Si Vivi (basse), Kotome (guitare) et Yuri (chant) pratiquent à domicile depuis plus d’une décennie, elles se sont récemment adjoint – après Guitar Wolf et Thee Michelle Gun Elephant – les services d’un nouveau mac en la personne de Marc Zermati, de la maison Skydog. D’où cette tournée française des clubs, destinée à tous ceux qui glapissent à l’idée de se prendre une bonne fessée.
54 Nude Honeys (Skydog/Socadisc) www.54nudehoneys.com