5 concerts à la Une #150

5 concerts à la Une #150

Infadels le 10 au Poste à Galène Soirée Roots, slam, hip hop le 10 à El Ache de Cuba The Epoxies le 10 au Trolleybus Amnésie Internationale le 11 au Dock historique Oaì Star le 11 au Balthazar

Infadels le 10 au Poste à Galène
Dans la lignée de leurs cousins américains Radio 4 (avec qui ils ont déjà tourné), les Infadels font partie de ces très nombreux groupes à combiner mélodies pop, énergie rock et impulsions dance. En théorie, on est très friands de ce genre de choses, comme le montrait il y a peu notre palmarès des meilleurs disques sortis en 2005. Mais c’est bien connu : la pratique est une autre affaire, et courir après un train en marche demande beaucoup d’entraînement. Grosso modo, ces Anglais s’inscrivent donc dans le revival post-punk, tout en assumant l’héritage big beat de leur label d’origine, Wall Of Sound (Propellerheads). Vous n’êtes pas obligés d’acheter leur disque, mais pouvez par contre aller les voir sur scène : ils y sont, de source sûre, plus à leur avantage.
We are not the Infadels (Wall Of Sound/Pias) www.infadels.co.uk

Soirée Roots, slam, hip hop le 10 à El Ache de Cuba
Pour l’avoir aperçu avec ses amis de la scène rap phocéenne, ou plus récemment aux côtés de David Walters à la Friche, vous connaissez sans doute Ahamada Smis : créateur des soirées Hip Hop Live au Balthazar (aujourd’hui en standby), ce jeune Marseillais d’origine comorienne est, tant dans la forme (un album très acoustique est en préparation) que dans le fond (une attitude exemplaire), l’un des plus sûrs espoirs d’un genre devenu si galvaudé en ses terres. Depuis le mois dernier, il anime un nouveau rendez-vous à son image, ouvert, chaleureux et spontané. Une proposition artistique à la croisée du bœuf et du slam, de la scène ouverte et du showcase, où tout un chacun est invité à s’exprimer pour peu qu’il ait des choses à dire. Ou à faire partager.
Inscriptions le soir même ou sur akasmis@colomberecords.com

The Epoxies le 10 au Trolleybus
C’est bien connu : l’underground a toujours eu une longueur d’avance. On se demande donc souvent où l’équipe de Ratakans va chercher tous ces groupes, tous ces combos déments qui ouvrent ça et là des brèches spatio-temporelles (autant parler d’entailles) dans la grande galaxie du rock’n’roll. Une fois encore, en voici un dont le nom ne vous dira certainement rien, mais dont la puissance de feu n’a d’égal que la singularité. A la croisée de Blondie (pour l’assurance vocale de sa chanteuse) et de Devo (pour la dimension synthétique de l’ensemble), The Epoxies nous ramène à cette époque charnière où le punk plia sous les assauts de la new-wave, terrassé par des riffs de synthé dont ces Américains sont les heureux légataires… pour le meilleur. Ouf.
Stop the future (Fat Wreck Chords) www.the-epoxies.com

Amnésie Internationale le 11 au Dock historique
Au début du XXe siècle, le génocide arménien fut le premier d’une triste série, qui allait au fil du temps – et pour des motifs aussi différents qu’égalitairement condamnables – meurtrir à jamais le cœur des communautés juive, tzigane, cambodgienne et rwandaise. Parce qu’il est des lésions que l’œuvre du temps ne saurait effacer, mais que le travail de mémoire rend un peu (tout au) plus supportables, la Jeunesse Arménienne Française organise depuis quelques années, dans cette ville où tous les peuples ont en commun, un concert pour se rappeler, pour dialoguer, et surtout pour prévenir. Il y a des têtes d’affiche (Mory Kanté, Saïan Supa Crew, Wriggles) et des jeunes talents (Vibrion, Rit…) mais aussi des expos, des stands, une grande conférence. Allez-y.
www.amnesieinternationale.com

Oaì Star le 11 au Balthazar
Bel emblème de sa ville qu’il « représente » par le message comme par le ton, le Massilia Sound System a toujours été défendu dans ces pages, et les divers projets annexes qui en ont résulté ont logiquement fait écho à cette vraie soif de dialogue(s). Mais autant l’avouer : de ces formations satellites, Oaì Star est de loin celle qui nous botte le moins, et ce n’est pas son nouvel album qui va arranger les choses. Le rock n’est visiblement pas le médium qui sied le mieux à Gari et Lux B, tirant à vue sur des ambulances (Sarko, la nouvelle chanson française…) que les vrais punk auraient su détourner, surfant sur les clichés du binaire pour évoquer le pire de Quartiers Nord (c’est dire l’ampleur du désastre). Second degré ? Bien torché à la Valstar, effectivement, ça doit le faire.
Va à Lourdes (Adam/Wagram) www.oaistar.fr

PLX