Frimaire - Pioche

Trois courts-métrages : Le Sang des bêtes de Georges Franju (France - 1949 - 37'), Ramboy de Lucien Roux & Matthias Joulaud (Suisse - 2022 - 30') et Cochon qui s’en dédit de Jean-Louis Le Tacon (France - 1979 - 37')

Le Sang des bêtes

de Georges Franju | 1949 | France | 37 min

Un documentaire sur les abattoirs de Vaugirard (15e) et ceux de La Villette (19e) dans les années d’après-guerre, décrivant avec précision l’abattage et le dépeçage des bêtes.
La froide objectivité du commentaire reflète la tranquille conscience professionnelle des bouchers et tempère parfois avec humour la violence des scènes filmées.
Dans ce classique, Franju dépasse le réalisme du reportage en installant une atmosphère poétique, voire fantastique.

 


Ramboy

de Lucien Roux, Matthias Joulaud | 2022 | Suisse | 30 min

À Achill, une île essentiellement peuplée de brebis. Cian, un jeune adolescent, espère passer les vacances d’été auprès de ses amis. Mais pour Martin, son grand-père, c’est le moment de l’initier aux travaux de la ferme.

« Sur l’île d’Achill peuplée principalement de moutons, tout à l’ouest de la côte irlandaise, Cian tente tant bien que mal de dresser le chien-berger de son grand-père, Martin. D’une scène d’ouverture qui montre l’adolescent luttant contre des animaux désobéissants et un grand-père patient mais ferme, débute l’apprentissage long et rigoureux du travail à la ferme, le temps d’un été qu’il aurait préféré passer avec ses amis. Vêtu en toutes circonstances d’un maillot de foot et de baskets de ville, Cian est confronté à la dureté et l’exigence d’un métier qu’il admire et respecte, mais dans lequel il n’est pas certain de se projeter sur le long terme.
Avec une caméra précise, ainsi que des compositions et couleurs envoûtantes, Matthias Joulaud et Lucien Roux dressent un portrait tendre et captivant de leur protagoniste qui partage en voix-off ses rêves, ses doutes, ses difficultés liés à cette adolescence insulaire, parfois isolée. Un film brillant et onirique sur la transmission intergénérationnelle, dont tout l’enjeu et l’ampleur se lit dans les yeux fiers de Martin quand son petit-fils parvient, enfin, à mener un troupeau. »
– Camille Kaiser – Visions du Réel

 


Cochon qui s’en dédit 

de Jean-Louis Le Tacon | 1979 | France | 37 min

Le film Cochon qui s’en dédit traite du rapport d’un homme à son travail. Celui de Maxime avec son élevage industriel de porcs en système hors sol, qu’il a monté avec un plan de financement alléchant.
Mais, avec le temps, tout ne va pas pour le mieux. Il se débat dans l’univers qu’il contribue malgré lui à créer. Les gestes simples du travail quotidien le ramènent à ses fantasmes, la castration, la mutilation, l’univers concentrationnaire de l’élevage.

Videodrome 2
Le jeudi 11 avril 2024 à 20h30
Prix libre (+ adhésion annuelle : 6 €)
www.videodrome2.fr
49 cours Julien
13006 Marseille
04 91 42 75 41