Moins connu que Bill Plympton ou Trey Parker dans le monde de l’animation, l’Anglais Phil Mulloy mérite pourtant un vrai détour sur une œuvre pertinente, drôle, acide et débridée. The Christies, récompensé au Festival d’Ottawa, est un portrait tordant d’une famille anglaise typique. Sans donner aucunement dans le cliché, mais doté d’un don aiguisé de l’observation, Mulloy déroule en onze épisodes les amours, la vie et les tribulations anarchique de la famille Christie, entre un père automutilant son sexe et une mère qui rêve de coucher avec Hitler. Un univers très rock’n’roll servi par un coup de crayon simple et lapidaire, terriblement expressif. Le tout assaisonné de dialogues savoureux, bourrés d’humour. Le réalisateur anglais nous sert là un premier long-métrage de haut vol, sans concession.