Temps de parole - le "best of" des phrases qui ont marqué la rédaction

Temps de parole – le "best of" des phrases qui ont marqué la rédaction

Temps de parole – le « best of » des phrases qui ont marqué la rédaction

« C’est un livre ouvert de la féminité marseillaise. » (Ghandi, habitant pacifiste du Panier, à propos de la mascotte du quartier, Galinette – n°0, septembre 2001)

« Diffuser des films qui ne sont pas qu’américains ou français permet de constater que les questions qu’on l’on peut se poser sont universelles. » (Régine Juin, directrice sans frontière du Festival de Gardanne, à propos de l’intérêt d’aller voir ailleurs si on y est – n°3, octobre 2001)

« Ma mère ne savait pas comment je fonctionnais et pour mon père, j’étais un inconnu. Dans ces cas-là, certains plongent dans l’imaginaire, d’autres dans la littérature ou l’absurdité. Moi, c’était dans le ciné. » (Philippe Bérard, directeur réfléchi du Miroir – n°3, octobre 2001)

« L’aventurier, c’est celui qui ne sait pas le matin où il couchera le soir. » (Stéphane Bigo, ancien notaire et aventurier cavaleur – n°6, novembre 2001)

« Notre credo, c’est “Offre un pain à un homme, il mangera un jour, apprend lui à faire du pain et il mangera toujours”. » (Pain et Partage, boulangerie solidaire qui sort les gens du pétrin – n°7, novembre 2001)

« Avec Croquemitaine, on se partage le boulot : je fais le Nord, lui le Sud… » (Le Père Noël, à propos de la distribution des cadeaux – n°11, décembre 2001)

« L’intérêt de jouer dans la catégorie “Artistes contemporains », c’est que ça apporte une méchante caution artistique à tout ce que tu fais… » (Marc Boucherot, artiste content-porain – n°11, décembre 2001)

« Marseille est grande, chargée, d’histoire, de sensations, de talents et surtout, elle fait rêver les gens qui n’y habitent pas… » (Frédéric Taddéi, Parisien – n°12, janvier 2002)

« Je préfère le terme de musiques électroniques aventureuses, contemplatives, voire de modern ambient : il s’agit avant tout de créer une ambiance. » (Philippe Petit, boss du label marseillais Bip-Hop – n°13, janvier 2002)

« Lorsque je photographie un oiseau, je m’autorise à être petit et fragile. Et à vouloir faire une image qui permette à qui la regarde de partager cette émotion. » (Jean-Marie Legros, photographe transformiste – n°14, janvier 2002)

« Duras, c’était une midinette ! » (Jeanne Moreau, « minuit-nette » – n°15, février 2002)

« En général, les artistes étrangers se prennent la ville de plein fouet. C’est une telle gifle que c’est bien d’avoir la Friche comme structure rassurante. » (Sandra Patron, punching-ball de l’association Triangle-France – n°16, février)

« Quand je me suis présenté aux dernières Municipales, j’ai obtenu 3,9% des suffrages : mieux que Pasqua, qui est pourtant un vieux cabot de la politique… » (le Chien Saucisse, la voix de son maître – n°17, février 2002)

« Le Paradis d’en haut, on le connaît pas, mais le Paradis d’en bas, c’est ici, c’est les Goudes. » (Charles Tani, a.k.a Charlot des Goudes, baroudeur divin – n° 17, février 2002)

« Qu’est-ce qu’un journal sans insolence ? Si on ne peut pas être très incisif, trop emmerdant avec le pouvoir en place, on ne peut pas faire un journal » (Edmonde Charles-Roux, une main Deferre dans un gant de velours – n°19, mars 2002)

« Le théâtre, c’est un service public. Comme l’hôpital, il soigne les plaies de la société. » (Jacques Livchine, directeur placebo du Théâtre de l’Unité – n° 26, avril 2002)

« Le flamenco, c’est un but que l’on n’atteint jamais. » (Juan Carmona, gitan virtuose – n°29, mai 2002)

« On se tutoie. » (Brigitte Fontaine, baba sympa – n°30, mai 2002)

« Mon frère avait une guitare, et moi un tutu. » (Michel Kelemenis, chorégraphe élégant – n°36, juillet 2002)

« Les programmateurs marseillais sont des incapables. Ils font venir un Dj parce qu’il ramène du monde, mais se foutent de la musique qu’il joue. L’important, c’est que ça consomme. » (Lionel Corsini a.k.a. Dj Oil, en colère – n° 37, juillet 2002)

« On n’en est pas encore revenus… Demain encore, on fera la fête. » (L’équipe du Sous-Marin, savourant les cinq dernières minutes des Maigret à la mairie de Vitrolles – n°39, octobre 2002)

« Il existe une sorte de léthargie qui envahit chacun d’entre nous. Aussi, si telle œuvre de tel artiste aide quelqu’un à se réveiller, elle est justifiée. Notre tâche consiste à faire le relais, à transmettre, nous sommes des passeurs de trouble. » (Catherine Peillon, directrice artistique du label marseillais L’Empreinte Digitale – n° 43, novembre 2002)

« L’amour, c’est comme un sucre au fond d’un verre à thé. Si tu le remues pas tous les jours, ça redescend et la vie est amère. » (Bouchta Saïdoun, poète « patenthé » – n° 44, novembre 2002)

« Tous les décideurs de la planète sont incultes, de George W. Bush à… Enfin tous ! Ils ne supportent pas que les gens en dessous d’eux soient plus cultivés, moins cons. On pourrait dire d’ailleurs que le signe de qualité d’une musique, c’est sa capacité à ne pas être reprise par la pub. » (Claude Barthélémy, directeur de l’Orchestre National de Jazz, à propos de la musique savante – n° 46, novembre 2002) __ « Arrête, on va se faire traiter d’artistes ! » (Obtik, créateurs d’images, après une tirade sur le cinéma muet – n°49, décembre 2002)__

« On m’a mis au piano quand mes pieds ne touchaient pas le sol. Ça m’amusait, comme tous les gosses qui sont attirés par les machines finalement. En plus, ça faisait du bruit. » (Luc Ferrari, pianiste haut de gamme – n° 50, février 2003)

« La culture, c’est tout ce qui nous façonne… Ce qui change le monde, c’est de le regarder différemment… » (Alain Liévaux, « must of quartier » du Merlan – n°51, février 2003)

« On a augmenté les effectifs pour rassurer la population. Quand y’a trois CRS tous les cent mètres sur le Vieux-Port, il ne se passe rien. Mais ça ne fait que déplacer le problème, ça ne le règle pas ! » (Sébastien, flic marseillais doté d’une cervelle – n° 51, février 2003)

« Le travestissement intime est souvent très fréquent chez l’homme, devant sa glace ; ça peut vous étonner, hein, vous n’êtes pas… travesti ? » (Isabelle Turier, sexologue spécialisée dans l’analyse des fantasmes – n°54, mars 2003)

« Avec trois fois rien, on remplit une vie. » (Marc Quer, sculpteur profil bas – n° 55, mars 2003)

« Ma folie, c’était pas dans l’alcool qu’elle se noyait : j’ai jamais été accro, même à mon métier. Mes pires abus ont été mes nuits sans sommeil. Et puis les filles… » (Christophe, chanteur de charme, n°56 – mars 2003)

« Nous offrons toujours un verre de vin aux critiques de théâtre avant une représentation, afin de les placer dans un état de somnolence bienveillante. » (Guy Robert, administrateur enivré de la Minoterie – n° 57, mars 2003)

« Montrer des mecs dans un caisson ou des meufs sous une douche pour faire croire que c’est ça la musique, c’est prendre les gens pour des cons. Je ne crois pas à cette théorie selon laquelle tout ce barnum profite aux petits groupes en aval. » (Maik, chanteur pas dupe du combo hardcore Nostromo, à propos des retombées de la Star Ac’ – n° 59, avril 2003)

« A Marseille, il reste encore des trucs à inventer, il y a certes des gens qui bougent, mais tout n’est pas encore fait… » (Julie de Muer, néo-Marseillaise, néo-batracienne sur le triple huit FM – n°60, avril 2003)

« Le tempo idéal pour moi, c’est 125 bpm et apparemment, c’est le rythme cardiaque du fœtus. En un sens, c’est organique… » (Sara Goldfarb, producteur electro amniotique – n°69, juin 2003)

« On improvise constamment : c’est simple, quand on entre sur scène avec Cyril, on ne sait jamais ce que l’autre va jouer. » (Vincent Ségal, moitié de Bumcello – n° 72, octobre 2003)

« Tu t’envoies souvent des burgers ? » (Un club-sandwich à l’un de nos journalistes, complètement mort de faim, n°74 – octobre 2003)

« Marseille a des putains de bons groupes. » (Stéphane Signoret, patron du label et disquaire rock Lollipop – n°77, novembre 2003)

« Les Occidentaux sont des gens pragmatiques, leur approche de la photo de guerre est un peu celle d’un médecin légiste : du sang et des corps mutilés. Pour un oriental, comme moi, nourri à la philo zoroastrienne, la guerre est intégrée. » (Reza, photographe fataliste au National Geographic – n° 81, décembre 2003)

« Zazie, elle a l’air cool, mais sa musique… N’écris pas qu’on veut travailler pour elle, les gens vont se foutre de notre gueule ! » (Copyshop, duo electro borderline – n°83, février 2004)

« En tant que précurseur, IAM mérite mon demi-chapeau : ils ont capitulé sur la fin. » (Mc Jean Gab’1, rapper avisé – n°89, mars 2004)

« Notre engagement est avant tout musical : c’est le plus sincère et le plus abouti. » (Les Têtes Raides, donc bien faites – n°90, mars 2004)

« Ce que j’essaie de décliner, c’est une photographie des enjeux de la création et de ce lien permanent avec la tradition qu’on revisite. » (Raphaël de Vivo, directeur artistique du GMEM et de son festival Les Musiques – n°96, mai 2004)

« Les gens croient qu’il n’y a que des enculés qui exploitent les artistes dans les maisons de disques… et c’est vrai qu’il y en a, dans les majors notamment. Par contre, qu’ils essaient de monter un label et on verra après. » (Avril, artiste electro qui ne se découvre pas que d’un fil – n°98, mai 2004)

« On était d’accord sur le fait que la spiritualité est le dénominateur commun de Bach et de Coltrane. » (le saxophoniste jazz Raphaël Imbert, membre du Brotherhood Consort – n°108, novembre 2004)

« Les professionnels de la musique savent qu’un musicien qui tourne a de meilleurs atouts pour vendre ses disques. C’est pourquoi il faut courir le risque de faire découvrir ces artistes, leurs richesses et leurs singularités culturelles. » (Bernard Aubert, directeur artistique de la Fiesta des Suds et du festival Babel Med – n°110, novembre 2004)

« Gainsbourg ? Pour la prosodie, le rapport entre les mots et la mélodie… Et puis comme il n’est plus très frais, je peux m’autoproclamer dans sa droite lignée, il ne viendra pas m’emmerder. » (David Lafore, chanteur sous influence – n°112, décembre 2004)

« La sincérité ne se mesure pas. » (Dominique A, « mètre-chanteur » répondant à la question « à quoi ressemble un chanteur sincère ? » – n°114, février 2005)

« On a beaucoup excusé la médiocrité du hip-hop sous couvert de misérabilisme. C’est pas un concours, sinon on ferait chanter tous les SDF qui crèvent de froid. » (Fuzati, rapper « loser » mais pas trop – n°118, mars 2005)

« On nous prend généralement pour des cons, alors dès qu’il y a un lieu où l’on dit aux gens qu’ils sont intelligents, ils le deviennent. » (Spiros Théodorou, directeur sensé d’Echanges et diffusion des savoirs – n°120, mars 2005)

« Prenez la Star Academy : on fait chanter la France profonde parce qu’on a peur du hip-hop, de ce qu’il représente : la banlieue. Mais si cette banlieue fait peur, c’est justement parce qu’on ne lui donne pas les moyens de s’exprimer » (Sidney, animateur culte ès-H.I.P.H.O.P – n°120, mars 2005)

« Chanter, pour moi, c’est comme respirer. Ma vie est une douche permanente, brûlante ou glacée, tiède ou fraîche, ça dépend des jours, mais je chante dessous quoi qu’il arrive.» Philippe Val, éditorialiste à Charlie Hebdo mais pas que – n° 122, avril 2005)

« Je défends une forme d’artisanat. Parfois, je n’ai même pas l’impression d’être un artiste… plus de rempailler des chaises ! » (Guillaume Pervieux alias Quaisoir, chanteur en voie de reconversion, n°127 – mai 2005)

« Depuis la fin des années 70, c’est sans doute la première fois que les jeunes groupes qui se montent ont écouté de bons disques. » (Bertrand Burgalat, patron du label indépendant Tricatel – n°127, mai 2005)

« Vous les trouvez crus mes mots ? Me voilà cuite, mais qui l’eut cru ?! » (Helena, chanteuse « lustucru » – n°128, mai 2005)

« Quand on fait un concert, c’est comme un repas du dimanche ou un rendez-vous avec une fille, on s’habille pas n’importe comment ! » (Nation All Dust, rockers marseillais en attente de contrat avec Hedi Slimane – n°129, mai 2005)

« Quand on m’a parlé d’un “Fame à la Française”, j’aurais dû faire plus attention à la fin de la phrase. » (Tomer Sisley, « Leroy français » de la sitcom Studio Sud – n°132, juin 2005)

« L’architecture, c’est du liquide qui sèche, donc de la peinture. » (Nicolas Mémain, urbaniste gonzo – n°135, octobre 2005)

« J’aspire à m’imposer en tant que songwriter, à trouver une crédibilité en dehors du milieu hip-hop. Presque tous les styles de musique se penchent sur des traditions antérieures, et je pense que les racines du hip-hop vont bien au-delà des 70’s et de la seule ville de New-York : le hip-hop vient du blues, du folk ou de choses plus africaines… » (Buck 65, back to the roots – n°135, octobre 2005)

« Marseille manque de structures intermédiaires pour plancher sur le rock. Se pencher sur cette scène est un bel enjeu… » (Pierre-Alain Etchegaray, programmateur du Cabaret Aléatoire et membre du réseau CO3 – n°137, octobre 2005)

« Faire des films avec des enfants demande beaucoup d’humilité. Sans cela, on retrouve ce que l’on voit souvent, des enfants qui parlent comme des adultes. » (Jacques Doillon, réalisateur humble – n°138, novembre 2005)

« Je forme le vœu que la main qui vous nourrit se saisisse d’un gourdin et vous inflige la raclée que vous méritez » (un lecteur courroucé par nos éditos – n°141, novembre 2005)

« Quand on en vient à comparer la vie nocturne avec Barcelone, on s’aperçoit que ça n’a vraiment rien à voir… Le potentiel culturel marseillais existe, mais il est mal exploité. » (Marc Bonnet, président de l’association Lo Liame – n°141, novembre 2005)

« Zarathoustra, à un moment donné, il est dans sa grotte, et puis de temps en temps il en descend, il va dans le monde et il parle. Et quand il parle, les gens disent : « ainsi parlait Zarathoustra. » Et ils réfléchissent. Moi, ma grotte, c’est ma famille, c’est ma forêt. De temps en temps, je sors de ma grotte pour aller dire un mot à tous les gens qui vivent dans la société que je réfute – et je leur dis pourquoi. Après, je retourne dans ma grotte, ils discutent et disent « Lalanne il est fou » ou « C’est pas con ce qu’il a dit », et là le débat s’engage. Tout ça s’explique avec un haïku de Basho. Tu sais ce que c’est un haïku ? » (Francis Lalanne, philosophe incompris – n°143, décembre 2005)

« Quand j’étais jeune, j’allais tout voir, même les Belmondo ! » (Georges Michel, facteur marseillais et confident de Lalo Shifrin – n°146, février 2006)

« Le maire de la ville, outre qu’il ne sera pas communiste, n’aura ni un nom arabe, ni un nom arménien. Il continuera d’honorer Notre Dame de la Garde et de craindre l’OM. » (Michel Samson et Michel Péraldi, lucides, dans Gouverner Marseille – n°146, février 2006)

« Tout ce que je fais depuis que je suis à Marseille, c’est dans la lenteur. Et c’est pour ça que je suis bien ici, c’est une ville à la fois hors du temps et dans son temps, en décalage complet avec le reste du pays : c’est à la fois le soleil et la misère, mais il y a une énergie incroyable. » (David Walters, artiste heureux – n°148, février 2006)

« Une société sans projet et sans idéal, si ce n’est celui de garder ce qu’on a, est une société amnésique et insensée qui perd tout désir. » (Hubert Colas, auteur et metteur en scène de théâtre idéaliste – n°149, février 2006)

« Si c’est pour faire Gothika, je préfère rester en France. » (Albert Dupontel, cinéaste cartoon, à propos du financement de son dernier film – n° 150, mars 2006)

« C’est une vraie connasse, elle couche avec tous les mecs qui passent et c’est un vrai pochtron. » (Oshen au sujet d’Anaïs, on s’enflamme – n°151, mars 2006)
« Océane ? Elle a un nom de salade. » (Anaïs au sujet d’Oshen, retour de flamme – n°151, mars 2006)

« Je chie autant que je me branle, alors j’en parle autant. Par ailleurs, j’ai remarqué que tout ce qu’on qualifie de merdique et con s’avère en fait intéressant. La fleur pousse dans le purin. La vérité pousse dans mon caca. » (Jean-Louis Costes, performer parfois limite – n°151, mars 2006)

« T’as des vraies questions sinon ? » (Didier Super, un copain – n°155, avril 2006)

« Que je m’en rende compte ou pas, il m’arrive de choper le melon. Le succès m’a fait glisser, je l’avoue, sur la pente savonneuse de “J’me la pète un minimum”. » (Manu Larcenet, dessinateur primeur – n°160, mai 2006)

« Je préfère la médiocrité merdeuse de l’Amérique plutôt que l’hypocrisie crasseuse de la France. » (Raymond Federman, écrivain en colère – n° 163, juin 2006)

« Les gens qui font la même chose toute leur vie font une erreur. Je n’ai jamais aimé m’asseoir sur mes lauriers, j’ai envie de continuer à prendre des risques. » (Laurent Garnier, modèle de la génération techno – n°164, juin 2006)

«A l’époque où je transitais souvent, la Police me fouillait systématiquement. Un délit de faciès qui me faisait perdre du temps, m’empêcher de circuler. Soit la condition quotidienne d’un ressortissant camerounais au pays des droits de l’Homme. » (Barthélémy Toguo, artiste contemporain en zone de turbulences – n° 167, octobre 2006)

« Plus tu es de quelque part, plus les gens se reconnaissent en toi ailleurs. » (Moussu T, fidèle à l’esprit Massilia – n°170, novembre 2006)

« J’emmerde l’autobiographie et la mode de la BD narcissique très en vogue. J’aime le vrai mensonge de la fiction, le monstre de Moby Dick et les scènes érotiques des 1001 nuits. » (Thomas Azuélos, dessinateur marseillais agacé – n° 170, novembre 2006)

« Dans notre pays, il n’y a qu’une seule communauté qui compte : la communauté nationale. La France d’aujourd’hui n’est plus la même que la France d’hier, sa diversité n’est pas une tare, c’est un cadeau. Je pense qu’il est essentiel qu’on reconnaisse cette diversité. » (Abd Al Malik, homme de l’année 2006 – n°173, décembre 2006)

« Il faut savoir laisser derrière soi un désir. » (Catherine Morschel, directrice administrative sans rétro de l’Orchestre régional de Cannes – n°178, février 2007)

« On veut juste secouer un peu le cocotier, en montrant qu’il existe une autre manière de penser sa ville et sa culture, au-delà des feux d’artifice et des expos de morts depuis 200 ans. » (collectif Marseille2013 – n°189, avril 2007)

« La carte blanche de La Blanche, c’est très moche, je trouve. La carte noire de la Blanche, ç’aurait été mieux. » (La Blanche, groupe français encarté – n°189, avril 2007)

« Myspace, c’est du pipeau : en vrai, Sarkozy a plus d’amis que moi. » (Thomas VDB– n°190, mai 2007)

« Il ne s’agit pas de se comporter en terrain conquis, puisque c’est le terrain qui vient à notre conquête. C’est nous qui sommes conquis. » (Wladislaw Znorko, à propos de la gare Franche – n°194, mai 2007)

« Avoir de l’ambition, de l’exigence pour sa ville, rêver pour elle, c’est l’aimer et la respecter. N’est-ce pas cela, défendre l’identité marseillaise ? » (Apolline Quintrand, idée directrice du Festival de Marseille – n°197, juin 2007)

« Les gens pensent que parce que vous êtes député, vous êtes Dieu et avez le pouvoir de régler tous les problèmes, c’est dramatique et faux. Je ne veux pas faire de promesses démagos qui pourraient m’assurer un lectorat et qui tue la relation au politique. » (Frédéric Dutoit, député PS athée – n° 195, juin 2007)

Compilation réalisée par CC, PLX et HS, avec l’aimable concours de tous les pigistes ayant participé à l’aventure Ventilo