Au Centre Photographique Marseille, Paulien Oltheten présentera une exposition sur les rituels et les miracles quotidiens, qui combine ses archives et sa toute dernière œuvre Lourdes TV présentée ici en première mondiale.
Avec une profonde attention, l’artiste sélectionne des fragments de photos et de vidéos qui scrutent la frontière entre la routine quotidienne et le rituel (le sacré), entre la spiritualité et la folie.
Le titre de l’exposition est tiré du livre "The Disappearance of Rituals : A Topology of the Present" (2020), de Byung-Chul Han dans lequel il écrit : "Le sérieux sacré du jeu a entièrement cédé la place au sérieux profane du travail et de la production". Sans jeu, la vie "finit par ressembler à une simple survie. Elle manque de splendeur, de souveraineté, d’intensité". Dans son livre, Han souhaite un réenchantement du monde comme l’une des réponses possibles à la fonctionnalité de la société capitaliste. Il appelle à réintroduire des gestes rituels (sacrés) dans la vie quotidienne et davantage d’éléments de jeu, une façon de créer du temps qui peut s’attarder. Alors les gens se sentiront à nouveau plus à l’aise dans le monde.
Dans cette exposition, l’artiste veux donner au visiteur une expérience qui touche à cela, à l’enchantement et à l’émerveillement. Que serait-ce de pouvoir croire en quelque chose qui n’est ni certain, ni prouvable ? À une époque où de nombreuses personnes doutent de la vérité journalistique, de la démocratie, de l’avenir et cherchent des conseils dans toutes sortes de tableaux rationnels ou mathématiques, trouver la beauté et la paix dans le fait de ne pas comprendre, de ne pas savoir, dans l’inimaginable et l’imprévisible, devient l’une des choses dont le monde a désespérément besoin en ce moment.
Où et quand ? Du 1/07 au 24/09 au Frac Sud – Cité de l’art contemporain (2e)
Pourquoi on y va ? Parce que les trois artistes y vont avec des pratiques photographiques qui ont réussi à capturer des mémoires et des durées (infimes, longues ou disparues), ce qui donne à l’expo une aura plutôt surnaturelle. Il y est question de fantômes, de résurrections et de presque invisible… pour frissonner un peu cet été.
Où et quand ? Du 1/07 au 31/08 et les week-ends de septembre à la Friche de l’Escalette (8e)
Pourquoi on y va ? Pour la balade dans un ancien site industriel méconnu, route des Goudes, où on usinait du plomb. Devenu « parc de sculpture et d’architecture », l’urbex reste gratuite mais passe encadrée par des étudiant·es en architecture, pour concilier esprit rando sous le soleil (toujours de plomb, lui), et ambiance arty, avec toutes ces sculptures qui se fondent presque dans le paysage.
Où et quand ? Jusqu’au 23/07 au Studio Fotokino (1er)
Pourquoi on y va ?Car c’est le petit-lait de la scène locale des arts graphiques qui est exposé dans ce petit local lumineux. Enrichi d’une boutique, il est aussi possible de se parer de lectures d’été, souvenirs ou cartes postales en éditions limitées. Et puis, c’est vraiment pas loin de la gare, pour vos arrivées ou départs.
Où et quand ? Jusqu’à ce que l’eau soit trop froide pour la baignade, à cent mètres de la Plage des Catalans (7e)
Pourquoi on y va ? Pour s’éloigner de la plage bondée, tester son apnée et voir de l’art ébahir aussi les poissons, qui pourraient bien habiter les dix sculptures des dix artistes posées à cinq mètres de profondeur. Pas de panique, le matériau est bien sûr écolo, c’est l’idée d’une asso attachée à la biodiversité.
Où et quand ? Jusqu’au 8/07 à Rupture & Imbernon (à la Cité Radieuse, 8e)
Pourquoi on y va ? Les broderies de Victor Siret sont loin de la tradition et en plein dans le pop. Ses points rappellent des pixels, et ses sujets prennent pour références l’humour (tout relatif) et l’ironie des séries télé d’animation américaines. Puis c’est l’occasion de (ré)expérimenter les lignes de la « Maison du fada ».
Où et quand ? Du 1/07 au 9/09 au Centre Photographique Marseille (2e)
Pourquoi on y va ? Parce que les photos et vidéos de Paulien arrosent les rituels religieux d’une douce dose d’espièglerie joueuse, avec notamment sa dernière œuvre, Lourdes TV. Avec cette expo « satellite » du Grand Arles Express, le Centre Photo propose un pèlerinage d’une accessibilité certaine via un saint objectif.
Où et quand ? Jusqu’au 24/09 au Centre de la Vieille Charité (2e)
Pourquoi on y va ? S’il faut une occasion d’aller promener dans le Panier cet été, c’en est une. Le Centre mêle architecture du XVIIe siècle (de base, commandée pour « enfermer les gueux ») avec l’avant-garde moderne. L’atmosphère est radieuse, puisque chez Baya « tout nous rappelle la danse, la musique, l’art : autant de domaines célébrant la vie. »
Où et quand ? Du 30/06 au 18/11 à la Fondation Blachère (Bonnieux, 84)
Pourquoi on y va ? On plane en plein imaginaire avec les créatures réalisées par une belle vingtaine d’artistes. La Fondation s’installe tout juste dans la gare de ce petit village (perché lui aussi), en faisant une correspondance vers des contrées plus lointaines, vers les contes et légendes que viennent charrier là ces arts contemporains d’Afrique et de sa diaspora.
Où et quand ? Jusqu’au 5/11 à l’Hôtel des Arts de Toulon (83)
Pourquoi on y va ?Point de concentration dynamique des arts et du design contemporain, il y a toujours plein de choses à voir à Toulon. Initiée par la Design Parade, cette expo vient présenter cent-cinquante innovations des ingénieux cerveaux pour commencer à opérer la transition si attendue.
Où et quand ? Du 3/07 au 24/09 à la Fondation Manuel Rivera-Ortiz (Arles, 13)
Pourquoi on y va ? Pour découvrir certaines faces méconnues des plantes, celles d’Amazonie, du Costa Rica ou encore de Taïwan. Si la luxuriance des jungles a toujours été un point de fascination, l’expo saura répondre en parlant de relations, de mouvements, d’environnement, de politiques sociales et post-coloniales, mais aussi de chamanisme et d’effets psychédéliques.
Où et quand ? Du 27 au 30/07 dans cette commune à côté de Manosque (04)
Pourquoi on y va ? Ce petit festival de photo projette ses sélections sur un écran en plein air et pleine nuit, ce qui en fait une expérience bien fraîche, tranquille et immersive. En plus d’un petit off qui encercle ses environs, cette quinzième édition invite la photographe, réalisatrice et mannequin Sarah Moon, au nom si pertinent pour l’occasion !