Short Cuts 266

Short Cuts 266

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Marvin + Papier Tigre + Pneu > le 17 à l’Embobineuse
Un plateau français quasi parfait sera réuni pour la sortie de la compilation des lives de l’Embob’. Marvin d’abord, célébré par l’estimé Noise Mag pour son nouvel album Hangover The Top, plein de jamais entendus, entre hard impétueux, rock « vocodé » et noise sophistiquée. Les excellents Nantais de Papier Tigre ensuite, en équilibre sur un fil, la syncope facile, définitivement math-rock. Et enfin Pneu, duo basse/batterie rugissant d’une énergie brute et volcanique.
Marvin – Hangover The Top (Africantape/Mandaï)

Zic Zac (1er jour) > le 17 à Aix-en-Pce
Première soirée et presque un sans faute pour l’événement éclectique de la rentrée. Jaqee, la chanteuse r’nb/soul berlinoise avec un tempérament punk (mais qui fait de la pop) sera suivie de Mango Gadzi, orchestre de musique balkanique acide et passionné, et de Baâziz, un artiste populaire et chaleureux mêlant l’humour et la politique, en chanson, en français et en kabyle. Enfin, on retrouvera Smod, un jeune trio hip-hop prometteur entrevu fin avril dernier à Marseille.
www.zikzac.fr

Zic Zac (2nd jour) > le 18 à Aix-en-Pce
Si on apprécie le retour de tournée (mondiale) du Watcha Clan et le groove du Vénézuélien Pibo Marquez et de ses excellents musiciens, c’est auprès de GiedRé, jolie Lituanienne abonnée à l’émission de Laurent Baffie, qu’on cherchera de l’excitation… ou plutôt du fiel. Car la chanteuse et guitariste ne manque jamais une occasion de balancer une horreur entre deux poses mimi. Qu’il est bon de l’entendre chanter l’histoire de Sa Belle Dormant au Bois (de Boulogne)
www.zikzac.fr

Si Moh + Chérif Hamani + Zimu > le 18 au Théâtre de la Sucrière
Le festival Tamazgha invite une fois encore des artistes très reconnus dans le cercle de la musique nord-africaine savante. Entendre Chéri Hamani, c’est comme se retrouver dans un café algérois avec un joueur de mandoline virtuose (gageons que ces choses-là arrivent). Et chez Si Moh, la poésie des mots passe tout aussi naturellement outre la barrière de la langue. Plus jeune mais original, Zimu viendra témoigner de la vigueur de la musique kabyle.
www.festivaltamazgha.org

Fanfare Connexion 3 : March Fourth Marching Band > le 18 à l’Espace Julien
Après l’Hungry March Band de New York puis, l’an dernier, l’Express Brass Band de Munich, la fanfare marseillaise Samenakoa nous ramène une nouvelle découverte loufoque : avec ses costumes fantasques, ses personnalités singulières, ses musiciens talentueux et ses thèmes audacieux, cette troupe de Portland détonne. Et risque bien, au sens propre, de mettre le feu (cracheurs de feu) ou de crever le plafond (échassiers). Et puis il y aura aussi des danseuses, paraît-il…
MarchFourth Marching Band (Megaphon Importservice/Import)

Leonard Cohen > le 21 au Dôme
On ne manque pas d’air en vous recommandant de sacrifier une part non négligeable de votre salaire (100 € en moyenne) pour voir un vieux croulant, vous dites-vous sans doute. Détrompez-vous : bien qu’il n’existe pas (en France) de mouvements de foules susceptibles de vous exonérer de son prix, l’objet de votre sacrifice ne se délitera pas comme une ostie rassie sous votre palais vigoureux. Car le Field Commander est en pleine forme. Et c’est un vrai plaisir, sur scène.
Live in London (Columbia/Sony Music)

Andrea Chénier > les 23 et 26 à l’Opéra de Marseille
Les interprètes du personnage principal de cet opéra d’Umberto Giordano utilisent traditionnellement ce rôle pour propulser leur carrière dans les hautes cimes. Et à sa façon, Zoran Todorovich n’échappera pas à ce schéma préconçu, puisque le ténor, bien que relativement célèbre, est loin de faire encore l’unanimité. Il profitera ici d’une production à la mise en scène ayant déjà fait ses preuves sur d’autres scènes européennes, et d’un chef d’orchestre remarquable.

C-Drik > le 27 à Data
Au terme d’une conférence centrée sur la musique expérimentale en Asie du Sud-Est et en Afrique, le conférencier reprendra ses fonctions d’artiste défricheur pratiquant la déstructuration sonore depuis plus de vingt ans, en compagnie d’autres musiciens. Faussement cantonné au breakcore, ou naviguant à vue entre punk, jazz électronique et noise, le tatoué belge à la crête bien taillée nous tétanisera sans mal, par nos oreilles, nos cerveaux ou nos corps vibratiles.
www.myspace.com/cdrikone

Piano Cocktail > le 28 à l’Embobineuse
Deux compagnies — l’une helvète, l’autre marseillaise — joueront de ces objets de fantasme tout droit sortis de l’œuvre mélancolique de Boris Vian, L’écume des Jours : une mélodie produit un cocktail de même saveur. Chez les Suisses en particulier, la portée d’un tel instrument tient à sa facture industrielle, dont l’esthétique se rapproche de l’alambic de cuivre, et dont le son nous ramène aux nuits d’improvisations jazzy alcoolisées d’un Paris disparu.
http://pianococktail.org

Brisa Roché > le 28 au Poste à Galène
Entre baroque et rythm’n’blues, l’Américaine ne choisit pas et se révèle vite terriblement obsédante à l’écoute répétée de son troisième et dernier album (sorti cet été), objet d’orfèvre auto-produit. Eloignés d’elle physiquement, on en vient à imaginer son odeur, sa présence, afin de comprendre d’où vient cette fougue si rare, si grande. Pour nous soulager, Lionel, programmateur (du Poste), amateur de sensations gothiques, était l’homme de la situation.
All Right Now (Discograph)

Jonathan Suissa