Laura Perrudin

Sublime ovni que Laura Perrudin, compositrice, chanteuse, harpiste. Parlons de la harpe, d’abord ; celle, créée par le luthier Philippe Volant spécialement pour l’artiste en modèle unique, chromatique et électrique. Une harpe à 61 cordes s’émancipant des pédales et des palettes de demi-ton, permettant une liberté d’improvisation, de styles et de transposition impossibles sur une harpe classique. Ainsi, la jeune femme, à l’image de cette évolution, glisse avec subtilité de sa formation classique à un répertoire jazz, folk, pop, foncièrement ingénieux et personnel. Femme-orchestre, seule en scène et du bout de ses pieds et mains, elle offre grâce à son instrument, ses pédales d’effet et autre looper un environnement musical dans la lignée de l’énigmatique et charismatique Björk. Une voix qui rebondit et se glisse entre les lignes de la portée avec une simplicité telle qu’on dirait cette prouesse donnée au tout-venant ; des boucles lancinantes et envoûtantes rythmées par les soubresauts des doigt de la fée : la magie opère immanquablement, et le spectateur, transi, en redemande. Depuis la sortie de son premier album Impressions en 2015, alors que Laura Perrudin n’a que vingt-cinq ans, elle écume les plus grosses scènes jazz, se produit à Montreux, à Vienne… L’opportunité de la découvrir en live est une chance immense.

LPB

 

 

> Le 26/11 à la Mesón (1er)

www.journalventilo.fr/sortie/70794