Identité Remarquable | Makoto San

Big in Japan

 

L’« électro-végétal » des quatre samouraïs de Makoto San sème la fusion des cultures, et le succès du groupe grandit aussi vite que des bambous en expansion : ils promettent d’être une révolution techno en harmonie avec la nature.

 

 

« L’union fait la force », nous disent-ils. Si leurs masques d’escrime marquent la simulation d’un combat, Makoto San est en train de prendre d’assaut l’histoire de la techno. Nous avons découvert le groupe en mars 2020, dans un climat de changement d’ère : parmi les derniers concerts de l’année avant le premier confinement, le groupe se présente sur scène pour l’inauguration du 6Mic à Aix-en-Provence : ce sera l’aube de leur devenir. Makoto San enflamme les percussions et le Maneki Neko — ce petit chat japonais porte bonheur qui remue la patte — répond.

La chance sourit, ils sortent plusieurs titres, comme Gendèr, Chikurin ou encore Kyoto. Une véritable secousse ! S’ensuivra la sortie de leur premier EP, Nara. L’esthétique des images de leurs clips est pure, efficace, les dessins de Shogun Lane nous plongent dans la légende du groupe. De Marseille à Tokyo en passant par Rio, leurs rhizomes s’étirent. Si le cyberpunk tient d’une mutation entre deux cultures, les quatre collègues vivent à fière allure dans un monde franco-japonais et signent une œuvre au rythme des bambous et de l’électronique. Inspiré par des animés à la Ghost in the Shell et Akira, le projet est soutenu par Chinese Man Records et Transfuges.

Ces compositeurs passionnés à la recherche de leur propre essence ont mûri avec Moderat, Ondekoza et tant d’autres : ils aspirent à l’équilibre d’un monde musical plus libre et harmonieux. Ce sont en quelque sorte des ronins (samouraïs sans maître du Japon médiéval) des temps modernes ; ils suivent leurs propres règles… Avec l’arrivée des mangas en France, Olive et Tom dans le Club Dorothée — que le groupe affectionne particulièrement — ils s’autorisent la possibilité des mélanges dans le respect de toutes les cultures et traditions. Ne rien s’interdire et désacraliser l’environnement de la musique devient leur jeu favori.

Makoto San compose une nouvelle page de la scène électronique actuelle dans une aspiration futuriste, et nous emporte littéralement dans une transe démesurée. Un son qui fascine autant qu’il questionne : la possibilité des mélanges semble infini, jusqu’où iront-ils ?

Avec Guadua sorti le mois dernier, le respect et l’équilibre des sons deviennent le noyau dur de ces amis et musiciens. Le mythe continue de progresser avec Kibō, dernier titre sorti le 14 octobre dernier, qui annonce leur nouvel EP, sorti le 18 novembre. Tenez-vous prêts, le projet va être fabuleux ! Veridis quo

 

Zac Maza

 

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Portrait chinois des Makoto San :

Si vous étiez une ville vous seriez laquelle ? Marseille

Une plante ? Un bambou (qui en vérité est une graminée)

Un plat ? Des sushis mayo-ketchup

Une scène de rêve ? Jouer au sommet du Mont Fuji

Un anime ? Ghost in the shell ou Akira

Un film ? Kill Bill

Un fait historique ? L’arrivée des mangas en France, Olive et Tom dans le Club Dorothée

Vos animaux totems ? L’âne, l’élan, le singe et le chamois

Un diner à partager ? Avec Mozart, Ennio Morricone, Thom Yorke, Daft Punk, Moderat, Ondekoza

Un don ? Un Dom Pérignon !