Edito 266

Edito 266

Liliane est l’odyssée à elle toute seule. La conquête de l’Ouest, l’Eldorado. La course vers l’argent et le pouvoir faciles. Dis, Liliane, tu m’en donnes une, d’enveloppe d’argent liquide ? Je veux faire campagne pour plus de caméras et moins de Roms. Je baisserai tes impôts et j’achèterai du shampooing. Tu seras mes euros, je serai ton héros. En 2012, je serai président et tu seras plus vieille dame. Tu seras Marianne, tu seras Marie-Antoinette. Je serai Bonaparte, je serai Louis XXI. Le siècle est à nous, toi multinationale, moi maître du monde. Les hommes seront à nos pieds, videront leurs poches pour garnir tes comptes banqués, rempliront les urnes de mon nom répété. A tue-tête ils chanteront « Parce que nous le valons bien », « Sarkozy président » et « A bas la chienlit ».Vive la Suisse, vive les Seychelles, vive la France libre. A nous deux, le rêve peut devenir réalité. Un nouvel ordre du monde, une droite décomplexée. C’est un vœu que je fais, c’est un futur que je crée. 2012 n’est qu’une date, celle d’un nouveau calendrier. Après moi, le déluge, après moi, que moi. L’an 1 après NS. Obama n’a que quatre ans, j’ai l’éternité. L’on enseignera mon Histoire aux enfants après ma crise cardiaque et ta mise sous tutelle, cette belle histoire de France où se mêlent Astérix, De Gaulle et l’ORTF. Liliane ma muse, nous allons accomplir de grandes choses. Le peuple ne le sait pas encore, mais il va se joindre à nous. Ces millions de moutons qui suivent la CGT, dans peu de temps maintenant, ils adhéreront à l’UMP. Parti unique en mouvement, partout où tu iras j’irai. La télé, la radio, France inter, BBC, Sarkozy, l’Oréal, ces deux noms j’entendrai. Tu me dis, je m’égare, le peuple est menaçant ? Je le dis comme je pense, de gré ou de force, je leur ferai entendre raison. Je l’ai dit récemment, l’avenir se joue à quitte ou double. Soixante ans maintenant ou Sarkozy à jamais. Je parie Sarkozy et vous lance un défi.

Victor Léo