Nos solitudes de Julie Nioche © Agathe Poupeney

Des nouvelles… des Hivernales

Ayant fait du partage la clé de voûte de son édifice, l’équipe des Hivernales prépare activement la quarante-troisième édition de son festival, qui aura lieu en février prochain si tout va bien. En attendant, la directrice du Centre de développement chorégraphique national (CDCN) d’Avignon, Isabelle Martin-Bridot, fait le bilan de cette étrange année qui s’achève.

 

 

À quoi aurait ressemblé l’année 2020 de votre structure sans la crise sanitaire ?

À un théâtre animé par des projets d’éducation artistique et culturelle qui voient le jour, des enfants et des jeunes sur le plateau du CDCN, des artistes au travail et des spectat·eur·rice·s dans un été avignonnais joyeux.

 

 

Suite à l’arrêt brutal de vos activités provoqué par le premier confinement, avez-vous pu compter sur des soutiens physiques, psychologiques, financiers ?

Oui, la DRAC PACA, la Délégation à la danse à la DGCA ont été particulièrement présentes. La Région, le Département et la Ville ont confirmé leurs soutiens malgré les annulations de l’été.

 

 

Avez-vous eu la possibilité de vous réorganiser, voire de vous réinventer, afin de pouvoir profiter un minimum des quelques mois de répit partiel qui ont précédé cette nouvelle épreuve ?

Nous avons pu accueillir des équipes artistiques pour des temps de résidences que nous avons ouverts au public. Ce fut de belles retrouvailles, nous avons senti que le public était au rendez-vous et avait un désir de relation avec les artistes.

 

 

Arrivez-vous à trouver un quelconque aspect positif, qu’il soit personnel, organisationnel ou communautaire, à toutes les difficultés engendrées par ces handicaps répétitifs ?

Nous retiendrons, de cette période de crise, la formidable capacité d’adaptation et l’engagement des artistes comme des équipes administratives et techniques, la fidélité de nos partenaires culturels qui nous ouvrent les portes de leurs théâtres pour que la danse se déploie sur le territoire et celle du Festival d’Avignon qui, au-delà d’un précieux soutien technique, accueille cette année le spectacle de clôture à la FabricA. Toutes et tous sont dans un état d’esprit de partage et de solidarité.

 

 

Quel est votre sentiment quant à ce deuxième confinement ? Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

Nous sommes animés par un certain optimisme depuis les annonces du Président et nous espérons que la quarante-troisième édition du festival Les Hivernales pourra se tenir… nous sommes prêts !

 

 

Avez-vous mis en place des mesures spéciales pour garder le lien avec vos spectateurs pendant ce reconfinement ?

Oui, nous avons relayé des propositions de danseur·euse·s, chorégraphes (des cours, lectures, échauffements, témoignages, captations de spectacles…) pour petits et grands, gratuit ou payant.

 

Propos recueillis par la rédaction

 

Pour en (sa)voir plus : https://www.hivernales-avignon.com/