Dans le danger et la plus grande détresse, le juste milieu apporte la mort d'Alexander Kluge

Cycle « Caramentran a brûlé, l’hiver est terminé »

Bas les masques

 

Alors que le carnaval battra son plein dans les ruelles et sur les places du quartier de la Plaine et de Noailles, le Videodrome 2 animera son écran avec la diffusion d’un cycle de cinq films prenant justement pour thème le carnaval dans les cinématographies internationales.

 

C’est dans l’euphorie carnavalesque qui s’empare de la Plaine et de Noailles en ce mois de mars que l’équipe de Videodrome 2 se fait l’écho des festivités, avec un cycle de programmation consacré, comme il se doit, aux visages du carnaval dans le cinéma. Tantôt purement festive, tantôt cathartique, voire séditieuse, cette transe collective fut le fil d’Ariane de quelques pages magnifiques de la création cinématographique, comme en témoignent les propositions ici déroulées : du sublime Orfeu Negro, dans lequel le cinéaste Marcel Camus prend quelques libertés dans son adaptation du mythe d’Orphée, le transposant au cœur d’un carnaval brésilien flamboyant, au I Vitelloni de Federico Fellini, qui apporte une part plus sombre et mélancolique aux noubas quelque peu désespérées des personnages du maître italien, la fête, d’autant plus à l’échelle d’un carnaval, reste un théâtre d’enjeux humains et sociaux particulièrement puissants. A l’instar de ce que nous dévoile Thomas Vincent, en 1999, dans son premier long-métrage Karnaval, qui met en scène une Sylvie Testud quelque peu égarée dans l’assourdissante orgie dunkerquoise. Enfin, deux chefs-d’œuvre viennent ponctuer cette programmation : Dans le danger et la plus grande détresse, le juste milieu apporte la mort, de l’immense réalisateur allemand Alexander Kluge, et l’inoxydable A propos de Nice, moyen-métrage intemporel de Jean Vigo.

Emmanuel Vigne

 

Cycle « Caramentran a brûlé, l’hiver est terminé » : du 09 au 12/03 au Videodrome 2 (49 cours Julien, 6e).
Rens. : 04 91 42 75 41 / www.videodrome2.fr

Le programme complet du cycle « Caramentran a brûlé, l’hiver est terminé » ici