Aïtawa

Parce que le festival Jazz sur la Ville rime souvent avec ouverture sur le monde, la soirée prévue à la Mesón promet un groove chaloupé grâce aux rythmiques afro-colombiennes averties du groupe Aïtawa. Avertie car tous les musiciens, jusqu’aux moins colombiens d’entre eux, vibrent d’une passion pour les musiques populaires et traditionnelles afro-latines et s’y sont formés assidûment (ainsi qu’au jazz, bien sûr). Mais les quatre musiciens menés par les vents et la voix de la Colombienne Luisa Caceres s’émancipent avec souplesse de la pure tradition pour teinter leurs compositions de sonorités rock psyché. Originaire de Lyon, le jeune quartet a de belles heures chantantes devant lui ; en témoigne une invitation chez Nova, des critiques dithyrambiques de la presse et une liste de concerts qui s’allonge à mesure que les jours raccourcissent. Grande absente de la composition instrumentale du groupe, la basse sera invitée, clapée par les mains connaisseuses du Vénézuélien Raùl Monsalve. Formé à la source, ethnologue et interrogateur de la tradition afro-vénézuélienne, il est un amoureux transi de la relation basse/batterie, et l’énergie rythmique qui se dégage de ses riffs, de son corps tout entier, n’en est que la preuve physique. Le quintet improvisé semble inévitablement à découvrir.

LPB

 

> Le 12/11 à la Mesón (1er)

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