Le Sel

Spectacle sur l'exil par la Cie Demesten Titip (1h30). Texte : Christelle Harbonn (mise en scène) et Karima El Kharraze (dramaturgie). ¡ Spectacle en français, arabe et hébreu surtitré !

En 1890, dans le quartier juif de Marrakech, Ephraïm et Efrat sont amoureux. Malgré son amour pour Efrat et la naissance de leur premier enfant, Ephraïm part étudier en terre sainte.  

En 2020, Jésus, son arrière arrière petit fils vit avec son compagnon et rêve de construction familiale. 

Le sourire dans les mots, Christelle Harbonn et Karima El Kharraze tissent cet entrelacs de vies plus ou moins fictionnelles pour parler de liens et d’exil, d’hier et d’aujourd’hui. 

Elles racontent le destin de ceux qui partent et de ceux qui restent dans un spectacle éclatant qui traverse frontières et langues, comme une caresse dans un cyclone. 

 

www.demestentitip.com

 

Avec Michael Charny, Tamara Saade, Gilbert Traïna | Texte : Christelle Harbonn & Karima El Kharraze | Mise en scène : Christelle Harbonn | Dramaturgie : Karima El Kharraze | Musique : Gwennaëlle Roulleau | Oud : Jean-François Oliver | Scénographie : Sylvain Faye | Lumières : Jean-François Domingues | Costumes : Camille Lemonnier | Plateau : Marion Piry | Stagiaire à la mise en scène : Célia Pistono | Production & administration : Romain Picolet

Théâtre Le Sémaphore
Le vendredi 20 janvier 2023 à 20h30
4/14 €
http://www.theatre-semaphore-portdebouc.com/
Rue de Turenne
13110 Port-de-Bouc
04 42 06 39 09

Article paru le mercredi 18 janvier 2023 dans Ventilo n° 475

Le Sel par la Cie Demesten Titip

Après avoir traité le départ, Christelle Harbonn s’intéresse au voyage comme une quête de soi, une quête de sens, une quête d’un sens à soi. À l’origine, il y a cent trente ans, une séparation amoureuse dans le Mellah, le quartier juif de Marrakech, puis un exil vers Jérusalem. Et aujourd’hui, un homme, Jésus, amoureux d’un autre homme, en épopée sur les traces de ses ancêtres. Le « Mellah » en arabe et en hébreu — qui surtitrent —, c’est le « sel », et le « sel », c’est aussi un symbole d’amitié. La pièce intègre les questions politiques que soulève le rapport à l’autre : les diasporas juives, l’homosexualité, la dispersion du passé... et la reconstitution fictive des identités, en usant de symboles, de paraboles, de rêves. Le Sel, avec sa structure onirique et ses quinze personnages, ne fait pourtant pas l’effet d’un morcellement cristallisé, puisque le texte, les trois interprètes et la scénographie en clair-obscur amènent ce surréalisme qui ne manque pas de faire relation.

MD

 

> Le 20/01 au Théâtre le Sémaphore de Port-de-Bouc

Rens. : www.theatre-semaphore-portdebouc.com