Révolution des bougies. Actualité du cinéma sud-coréen (V.O.)

Retour en cinéma sur les évènements récents de la Corée du Sud, en collaboration avec Antoine Coppola (professeur de cinéma à l’université Sungkyunkwan de Séoul et réalisateur)

Le Videodrome 2, en collaboration avec Antoine Coppola, professeur de cinéma à l’université Sungkyunkwan de Séoul, réalisateur et spécialiste du cinéma Sud-Coréen, propose un retour en cinéma sur les évènements récents de la Corée du Sud.
L’occasion de faire le point sur la destitution de la présidente Park Geun-hee, liée à de nombreux scandales.

16 Avril 2014, un terrible accident se produit en Corée du Sud : le naufrage du Sewol. Si ce naufrage n’est pas de l’entière responsabilité du gouvernement, son manque de réactivité et son entêtement à refuser l’aide des équipages maritimes étrangers provoquent la mort de 304 passagers dont une majorité de lycéens. Suite à ce drame, le peuple Sud-Coréen entame un soulèvement contre la présidente Park Geun-hee, fille du dictateur Park Chung-hee, élue un an plus tôt.

De ces évènements naissent les prémices d’une grande révolte pacifique : La Révolution des Bougies. Les parents et proches des victimes campent et protestent pendant des mois devant le palais impérial. Ils sont ensuite rejoints par les étudiantes en grève qui dénoncent une affaire de collusion entre la présidente Park, sa conseillère secrète Choi Soon-sil et l’université de femmes d’Ehwa*.

La tension monte suite à la découverte d’un ordinateur portable “abandonné” par les proches de la présidente. Il révèle une corruption organisée entre les Chaebols** et le gouvernement. Des juges proches du pouvoir refusent de mener l’enquête. Dans ce même temps, le peuple réclame la vérité sur le naufrage du Sewol et Park Geun-hee, qui refuse de dire où elle se trouvait au moment du drame, finit de se discréditer aux yeux du peuple Sud-Coréen. Les ministres démissionnent les uns après les autres, la présidente se retrouve isolée.

Les manifestations prennent de l’ampleur, près de 500 000 Sud-Coréens défilent dans les rues de Séoul pour réclamer la destitution de Park Geun-hee. La présidence sera suspendue suite à un vote du Parlement. La présidente et sa conseillère sont jugées et écopent de vingt ans de prison.

Une liste noire regroupant plus de 9000 artistes du pays fini par être dévoilée. Elle est constituée d’artistes engagés qui, depuis 2011, avaient entamé un travail de critique sociale inédit et protestaient contre les décisions gouvernementales et le résultat des élections présidentielles de 2013.

Videodrome 2
Du 21 mai au 26 mai 2019
5 € (+ adhésion annuelle : 3 €)
Rens. 04 91 42 75 41
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