Peintures
Un pertuis (du bas latin pertus), c’est un détroit entre une île et le continent ou entre deux îles. Un passage, un pont en quelque sorte...
Le dernier, celui de 1952, va devenir soixante ans plus tard le sujet de la peinture de Don Jacques Ciccolini. Sur certaines des photographies de sa construction conservées aux archives municipales de la ville de Pertuis, on peut suivre la progression des travaux entrepris. Ces images révèlent l’ampleur et la difficulté de la tâche, le travail et l’ambition des hommes.
En 2012 alors que s’opère la démolition, croisant les photographies exhumées et les scènes de la disparition de l’ouvrage, le peintre va témoigner sur ses toiles de la beauté solennelle de l’édifice qui officiait le passage d’un territoire à l’autre. Dans cette plaine de galets telle une ruine antique, une architecture perdue avec l’ordonnance de ses trois arches successives, le pont sur le dernier tableau s’éteint dans la lumière crépusculaire du souvenir.