Marie Passarelli - Louves et queue d'argent

Peintures et dessins

Le geste comme process.

Pour moi, l'acte de peindre est sauvage, ancestral. Le dessin vient comme animer, voire illustrer le geste, la pulsion. La peinture devient dessin et le dessin devient peinture. Il y a quelque chose d'archaïque dans le processus. Il en résulte une archéologie du verbe, de la pensée, de la projection mentale du regardeur. Le cerveau est la grotte de l'humain, la grotte qui renferme les projections mentales d'il y a longtemps, des anciens hommes et celle dont nous héritons aujourd'hui.J'entends à présent le cri ancestral en moi: il semble que je ne sais pas qui est le plus créature, si c'est la louve ou si c'est moi. Je m'y confonds. Je n'ai plus peur d'envisager des instincts étouffés, qu'avec la louve je suis obligée d'assumer. Je connais en elle ce qui humanise les bêtes. En conversant avec moi, la louve peint. Je n'humanise pas la louve, car ce serait l'offenser, je respecte la nature. C'est moi qui m'animalise. Cela vient simplement, il suffit de ne pas lutter contre, en s'abandonnant. Il n'existe rien de plus difficile que de s'abandonner dans l'instant. Cette difficulté c'est la douleur humaine, elle est nôtre.


— MP


Le Non-Lieu
Durée NC - Jeu-ven 12h-16h30 + sur RDV au 06 82 58 22 49
Entrée libre (+ adhésion : 3 €)
http://www.le-non-lieu.fr/
67 rue de la Palud
13006 Marseille
06 82 58 22 49