Violences raciales : deux regards - Marion Gronier et Maboula Soumahoro

Photographe autodidacte exposée à Arles, Paris ou Charleroi, Marion Gronier propose dans son dernier travail, publié au Bec en l’air, We were never meant to survive (2021), une déconstruction de l’histoire des États-Unis. À travers une série de portraits de membres de trois communautés fondatrices – Amérindiens, Africains-Americains et Mennonites, elle fait ressurgir les fantômes qui hantent le pays et atteste de la persistance de la violence sociétale héritée de la hiérarchisation des races. 

https://www.becair.com/produit/we-were-never-meant-to-survive/

Des portraits épurés et puissants qui résonnent avec le travail de Maboula Soumahoro, maître de conférence en civilisation anglophone à l’université François-Rabelais de Tours. Dans son récit Le Triangle et l’Hexagone, réflexions sur une identité noire (La Découverte, 2020) l’essayiste franco-ivoirienne pose son regard sur sa vie, ses pérégrinations entre la Côte d'Ivoire des origines, la France et les États-Unis, afin de réfléchir à son identité de femme noire en ce début de XXI^e siècle. Son expérience individuelle fait écho à l'expérience collective, en mettant en lumière la banalité du racisme aujourd'hui en France, dans les domaines personnel, professionnel, intellectuel et médiatique. La violence surgit à chaque étape. Elle est parfois explicite. D'autres fois, elle se fait plus insidieuse. Alors, comment la dire ? Comment se dire ?