Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille

Colloque proposé par l'association Dodeskaden : conférences, présentations, tables rondes et projections

Quel rôle, quelle place et quelle fonction pourrait assurer une cinémathèque à Marseille aujourd’hui?Depuis plus de vingt ans de nombreuses initiatives développent sur notre territoire une approche singulière du cinéma qui se décline sous différents aspects: renouvellement des conditions d’accès au film, mise en commun d’outils de création, conception d’ateliers de sensibilisation et de formation par l’image et le son, soutien à la création contemporaine, collectes et sauvegarde de films.

Autant de propositions et d’expériences qui font de la ville de Marseille un véritable laboratoire d’expérimentation artistique et sociale.

En y associant des structures d’autres territoires, et en tentant de remonter le fil d’une histoire du cinéma à multiples entrées, ce colloque propose de déplier un ensemble de problématiques et de pistes de réflexion qui, par le biais de retour d’expériences et de projets à venir, participeront à la redéfinitiondes enjeux et de la dynamique territoriale nécessaires à la création d’une cinémathèque vivante et originale.

 

JEUDI 12 MAI

• 13h30 ACCUEIL / OUVERTURE et présentation

• 14h30 CONFÉRENCE 

Histoire des cinémathèques – Éric Le Roy

• 15h30 CONFÉRENCE 

Les lieux du cinéma - François Albéra

• 16h30 RETOUR D'EXPÉRIENCE 

Ofnibus, collecte et numérisation nomade

• 17h30 TABLE RONDE

LE PATRIMOINE EN QUESTION

• 21h00 PROJECTION

We can’t go home again - Nicholas Ray // Polygone Etoilé

 

VENDREDI 13 MAI

• 9h30 CONFÉRENCE 

Histoire critique d'une éducation populaire cinématographique "non-commerciale" en France - Léo Souillès-Debats

• 10h30 RETOUR D'EXPÉRIENCE

Expertise sur le cinéma non-commercial - Jean-Pierre Daniel 

• 11h00 TABLE RONDE

LES LABORATOIRES DE DIFFUSION

• 14h30 RETOURS D'EXPÉRIENCES

Living memory, collaboration entre Lieux Fictifs et lna Méditerranée

Sup de Sub, école supérieure d’autodidaxie de Jean Michel Bruyère 

Le Navire Argo, un lieu à bâtir pour le cinéma argentique (Epinay)

• 17h00TABLE RONDE 

L’ATELIER DE FORMATION CONTINUE

• 21h00 PROJECTION/RENCONTRE

Karel Doing invité au Vidéodrome 2

 

SAMEDI 14 MAI

• 11h: RETOUR D'EXPÉRIENCE

Le fonds Jocelyne Saab, les tribulations d’une entreprise de recherche et de valorisation - Mathilde Rouxel

• 12h00: CONFÉRENCE

Des expériences de décentralisation : Faire, montrer, débattre du cinéma à Marseille et dans sa région - Katharina Bellan

• 14h30 TABLE RONDE

LES DYNAMIQUES CINÉMATOGRAPHIQUES TERRITORIALES

• 17h30 SYNTHÈSE / CLÔTURE

• 21h00: PROJECTION

Ailleurs, partout, Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter à La Baleine

Coco Velten
Du 12 au 14 mai : jeu 13h30-21h - ven 9h30-21h - sam 11h-21h
Entrée libre
https://cinema.marseille.fr
16 rue Bernard du Bois
13001 Marseille

Article paru le mercredi 11 mai 2022 dans Ventilo n° 464

Colloque "Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille" à Coco Velten

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Du jeudi 12 au samedi 14 mai, à la Halle Coco Velten, l’association Dodeskaden, associée à la Ville de Marseille, nous invite à trois journées particulièrement denses sur la thématique « Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille » : une occasion, en présence de nombreux·ses invité·e·s, de repenser le modèle global cinématographique.

  Marseille est en ébullition cinématographique. Depuis les annonces, début septembre dernier, du chef de l’État dans la cité phocéenne, annonces quelque peu subites, ayant donc un peu pris tout le monde de court, les forces en jeu régionales s’investissent pour concrétiser la volonté jupitérienne, celle de faire de Marseille l’un des pôles majeurs du cinéma en Europe, pensé par ailleurs (sic !) « comme un outil de diffusion de la culture en Afrique et en Méditerranée ». Sur ce dernier point, il serait en effet temps de s’y atteler, afin de soulager l’immense travail déjà effectué depuis de nombreuses années par divers festivals régionaux. Les axes de ces annonces se composaient peu ou prou comme suit : la modernisation du Pôle média de la Belle de Mai, la création d’une nouvelle base logistique pour accueillir les tournages et les studios, la création d’un premier bassin de tournage en mer et l’implantation de l’école de cinéma Cinéfabrique. Sans oublier le projet de monter une antenne marseillaise de la Cinémathèque Française. Projets théoriquement louables, mais dont la mise en forme réelle n’est pas sans poser problèmes, en l’occurrence dans l’équilibre de la création des structures et de la mobilisation de l’existant. Un casse-tête pour la direction culturelle de la Ville, malgré l’implication sans faille et bienveillante de l’adjoint à la culture Jean-Marc Coppola. Cette ambition sera sans nul doute précédée de nombreux temps d’échanges, de rencontres et autres tables rondes, avant de voir émerger la moindre pierre. Ce fut déjà le cas lors de la dernière édition de la Semaine Asymétrique du Polygone Étoilé, et le clou sera un peu plus enfoncé lors de l’événement porté par l’association Dodeskaden du 12 au 14 mai : en collaboration étroite avec la Ville de Marseille sera ainsi proposé, à la Halle Coco Velten, tout un ensemble de colloques, de conférences, de projections, de tables rondes, de retours d’expériences, en présence d’un large panel d’invité·e·s, représentant les forces vives cinématographiques, locales et nationales. Cette proposition permettra ainsi d’affiner collectivement les réflexions sur l’éventualité d’un tiers-lieu du cinéma, à Marseille, englobant la question des images d’archives et de leur diffusion. Question que développent par ailleurs depuis de nombreuses années les équipes du Polygone Étoilé, qui accueilleront la manifestation lors de la projection du film de Nicholas Ray, We can’t go home again. D’où, dans la mesure du possible, l’impérieuse nécessité de la convergence des luttes. « Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille » déroulera durant ces trois jours un programme particulièrement dense : quatre tables rondes permettront d’une part de s’interroger sur la question du cinéma dit de patrimoine, d’évoquer les laboratoires de diffusion, d’embrasser l’existant sur les actions d’éducation à l’image et des formations, et de revenir sur la dynamique cinématographique territoriale. Les conférences proposées par Éric Le Roy (Histoire des cinémathèques), par Léo Souillès-Debats (Histoire critique d’une éducation populaire cinématographique non-commerciale en France) ou par Katharina Bellan (Des expériences de décentralisation : Faire, montrer, débattre du cinéma à Marseille et dans sa région) permettront par ailleurs d’éclairer les échanges de la manière la plus pertinente qui soit. Enfin, concernant les projections proposées dans le cadre de la manifestation, outre la séance susdite au Polygone Étoilé, nous découvrirons au cinéma La Baleine l’opus Ailleurs, partout, film d’Isabelle Ingold et Vivianne Perelmuter. Gageons que ces trois jours d’immersion permettront d’éclairer plus encore la situation de la diffusion dans l’hexagone, en offrant de nombreuses pistes de ré-enchantement dans un contexte dramatiquement inédit pour l’industrie commerciale.  

Emmanuel Vigne

 

Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille : du 12 au 14/05 à Coco Velten (16 rue Bernard du Bois, 1er). Rens. : https://cinema.marseille.fr 

Le programme du colloque « Regards croisés sur une cinémathèque à Marseille » ici