Être vivant au travail 

La Nuit des idées est une manifestation nationale proposée par l’Institut français. « Être vivant » est le thème de l’édition 2020. Il place la question des équilibres écologiques et de la relation de l’homme au monde au cœur des débats. Il invite à échanger autour des questionnements que soulèvent les mutations technologiques et l’avènement de l’intelligence artificielle. « Être vivant », c’est aussi agir, s’engager, donner du sens à ses actes et à son existence. Qu’est-ce qu’être vivant ? Quelle est notre place dans le monde du vivant ? En quoi « être vivant » nous oblige à passer à l’action ?

Deux intervenants se succéderont à la Méjanes. Claude Paraponaris abordera le thème : « Travail vivant et travail mort au début du XXIe siècle ». Il présentera la dynamique qui anime le fameux couple activité de travail et technologie au sens large du terme incluant l’économique et le rapport social. Il prendra plusieurs exemples de situations de travail pour discuter de la responsabilité qui est exercée au quotidien, mais également de la responsabilité telle que les travailleurs (ouvriers, employés, techniciens, ingénieurs) imaginent qu’elle pourrait être.

Professeur d’économie à l’Université d’Aix-Marseille, Claude Paraponaris conduit ses travaux au sein de plusieurs collectifs tels que le Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail et Ars Industrialis.

Cathy Krohmer traitera de : « Technologie, travail et compétences, quelles dynamiques ? ». Les projections actuelles sur les liens entre technologie, travail et compétences mentionnent toutes des transformations plus ou moins préoccupantes du travail et des compétences des salariés. Toutefois, ces analyses, souvent empreintes d’un déterminisme technologique, résistent mal à l’épreuve des faits. Au travers de plusieurs situations concrètes, elle questionnera les liens entre technologies, travail et compétences et leurs dynamiques toujours fragiles.

Cathy Krohmer est maître de conférence à la Faculté d’Économie et de Gestion de l’Université d’Aix-Marseille et chercheuse au Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail – LEST -CNRS.