5 concerts à la Une 167

5 concerts à la Une 167

An Pierlé & White Velvet > le 11 au Poste à Galène
Les Poules + What We Live > le 12 à Montévidéo
Davy Sicard > le 12 au Poste à Galène
Kania Tieffer + Dada Swing > le 13 à l’Embobineuse
Peter Von Poehl > le 14 au Cargo de Nuit (Arles)

An Pierlé & White Velvet > le 11 au Poste à Galène
Ceux qui connaissent la musique d’An Pierlé, et notamment ceux qui ont déjà eu la chance d’assister à l’un de ses concerts, savent qu’il ne faudra manquer pour rien au monde sa prestation au Poste. Du haut de sa trentaine glorieuse, la jolie Flamande, accompagnée de son partenaire à la scène comme à la ville (Koen Gisen), redonne en concert toute sa noblesse au mot “performance”. Sans tomber dans l’emphase, elle chante comme si c’était la dernière fois – mais sans débauche d’énergie inutile, avec une justesse et une classe inouïes. Assise sur un ballon, lui permettant d’évoluer sur scène à sa guise, de bondir d’un piano – son instrument de prédilection – à un accordéon ou un violon, An Pierlé affiche un engagement aussi rafraîchissant qu’étonnant. Un engagement à la hauteur de White Velvet, son dernier opus, proche de Venus et des Nits.
White Velvet (Helicopter/Pias) www.anpierle.net

Les Poules + What We Live > le 12 à Montévidéo
Pour son premier doublé de la saison, l’équipe du GRIM ne déroge pas à la règle : proposer à Marseille le meilleur des musiques improvisées. Si le premier de ces Oneshots mettra en scène un plateau déjà copieux pour les initiés (Push The Triangle et Chamaeleo Vulgaris), le second prendra une dimension plus « internationale » avec Les Poules (de Montréal) et What We Live (de San Francisco). Les premières, baptisées en écho à leurs positions féministes (« The Chicks »), s’étaient fait connaître il y a vingt ans avec un premier disque de synth-pop expérimentale. Pour avoir depuis œuvré dans un registre plus contemporain, il n’en reste aujourd’hui que la fraction avant-gardiste : tout est ici affaire de textures. A l’opposé, le trio What We Live ne sonne pas si free-jazz qu’il en a l’air, et pourra compter sur la présence de la chanteuse turque Saadet Türköz.
www.grim-marseille.com

Davy Sicard > le 12 au Poste à Galène
À quelques encablures de la 15e Fiesta des Suds, voici un artiste à part qui aurait mérité d’y figurer en bonne place, à l’heure où il doit promouvoir un disque autrement plus difficile à défendre que le n-ième Wampas, mais passons. Originaire de la Réunion, Davy Sicard est aujourd’hui considéré comme l’une des voix les plus pures de l’Océan Indien. Son timbre, comme d’ailleurs son parcours d’exilé en pleine quête identitaire, évoque celui de Corneille, un Corneille qui s’exprimerait avec davantage de retenue et bien sûr toute sa cervelle. Pour peu que les dieux de la promo lui soient cléments, voilà qui pourrait mettre en lumière le maloya « kabossé » de ce chanteur spirituel, sorte de blues créole puisant dans la tradition (son dépouillement acoustique) mais bel et bien de son temps (Paris est son second port d’attache). À découvrir…
Ker Maron (Up Music/Warner) www.davysicard.com

Kania Tieffer + Dada Swing > le 13 à l’Embobineuse
Qu’ils s’intéressent au théâtre ou à la performance, proposent des concerts à la limite de l’audible ou du concept à n’y plus rien comprendre, les gusses de l’Embobineuse sont restés de grands enfants. Une aubaine à Marseille, où rares sont les lieux marqués d’une telle personnalité, la programmation joyeusement régressive/progressiste (cochez la bonne case) n’étant bien sûr pas étrangère à celle-ci. En atteste cette nouvelle date, où la première des choses que partagent les artistes en présence est cette réelle faculté à s’amuser sur scène avec trois fois rien. Installée en Belgique, Kania Tieffer bricole des miniatures electro-pop avec une guitare et des synthés : c’est rigolo, sans autre prétention que celle de faire l’andouille et d’en faire profiter tout le monde. Même esprit lo-fi chez Dada Swing, trio romain qui sonne comme du Erase Errata sous gaz hilarant.
http://users.skynet.be/kaniatieffer/octobertour2006.htm

Peter Von Poehl > le 14 au Cargo de Nuit (Arles)
La rentrée musicale n’étant cette année pas des plus bandantes à Marseille, nous avons pris une décision : ponctuellement, cette rubrique abordera certains concerts proposés en région, où le hasard des tournées nous pousse parfois à prendre le large. Ce sera d’ailleurs souvent le cas au Cargo, dont la programmation est, encore une fois, plutôt complémentaire à ce qu’il est annoncé ici. Musicien de studio affilié un temps à l’écurie Tricatel, Peter Von Poehl a sorti en 2006 un premier album solo de toute beauté, laissant éclater au grand jour ses divers talents de musicien (songwriter, arrangeur, multi-instrumentiste…). Ce disque pop à la pureté aussi désarmante, mesdames, que le physique de ce blond Suédois (pléonasme) installé en France pourra-t-il trouver sur scène un écho à la mesure de son aura ? C’est ce que vous saurez en étant les premières à gagner vos places en page 15…
Going to where the tea trees are (Tôt ou Tard/Warner) www.petervonpoehl.com