Humeur massacrante - Street Gnar © Johan Nicolas

Humeur Massacrante, concerts en appartement

J’irai jouer chez vous

 

Avec ses rendez-vous irréguliers en appartement, Humeur Massacrante donne une nouvelle dimension, plus intime, au paysage musical marseillais.

 

Elle quitte la terrasse de café et y abandonne sa journée, se dirige vers l’adresse qu’on lui a donnée — elle retournera sans doute boire un verre après et ne sait pas tout à fait où elle va. « On va faire des concerts en invitant qui nous plait et en négociant des dates entre les tournées. Des petites jauges dans des lieux qu’on ouvrira pour l’occasion, chez nous, nos amis, faute de mieux pour l’instant, mais en n’attendant rien, on le fait. » Elle a confiance en ceux qui lui ont dit de venir, répété combien c’était bon la première fois et qu’on ne savait pas comment ça avait fini.
Ils ont trouvé l’appartement et il y passera pour un soir, une occasion. « Il va à Paris demain, il était à Montpellier hier, il nous a plu et on a pu le convaincre, il dort chez une amie ce soir. » On lui ouvre à l’étage, elle traverse le bar du couloir dans les odeurs de soupe de la cuisine. Dans le salon où on finit d’installer, il trinque avec ceux qui sont venus aider et qui, à l’heure légale, rangeront — à 22h30, il n’y a plus que les restes de son et on revient au salon. « Ça offre à tout le monde une chance de se découvrir, à nos amis d’entendre les groupes qu’on écoute et qu’on ne verrait jamais si on ne les faisait pas venir, aux programmateurs de les voir. Et avec ça, on est dans des endroits toujours différents, on se glisse dans les lieux entre l’apéro et la fin de soirée. On place la musique au milieu de tout pour changer l’humeur. » Deux heures de sons et d’échauffements, de balancements inspirés, d’allers-retours entre les pièces. On sait ce qu’est un concert et cette envie de ne pas finir après, de ne pas en rester là.
Elle traine un peu pour finir son verre avec lui qu’elle ne connaissait pas. Autour d’eux, les autres se regardent avec appétit en quittant les lieux pour prolonger. Il reste alors encore beaucoup de temps pour danser, dîner, en reparler.

Alex Field

Street Gnar était en concert le 17 février 2013 au 3e étage d’un appartement situé sur la Place de la Rotonde (1er).

Shopping (post-punk) + Plastic Flower (pop) : le 19/05 en appartement (à 2 minutes à pied des stations de métro Noailles et Vieux Port).
Réservations à jaipasmaplacedeconcert@gmail.com
Rens. http://humeurmassacrante.com/

After avec Dj L’Amateur dès 23h aux Maraîchers (101 Rue Curiol, 1er)