Canons sur écran divisé

Musique expérimentale, pièce mêlabt son et vidéo imaginée par Sébastien Roux.

Canons sur écran divisé est une pièce transdisciplinaire imaginée par Sébastien Roux. La pièce met en jeu un système de composition où la partition musicale devient un film split-screen qui s’agence en temps réel.

La pièce prend son origine dans des canons électroniques écrits par Sébastien Roux pour le GRM et initiés au GMEM (10 Canons de Vuza, 2018) et qui servent de base à la recherche de matières sonores pour la percussion. Les canons sont des canons dit de Vuza. Ce sont des canons rythmiques qui ont deux spécificités : les différentes voix du canon ne se superposent jamais et une fois que toutes les voix sont entrées, tous les temps sont occupés. Toutes les voix sont jouées successivement par l’interprète, chacune est enregistrée (audio et video), et superposée aux précédentes. Le plan fxe sur les mains du percussionniste en train de jouer est démultiplié. Le canon se construit, les voix s’accumulent et se complètent, le split-screen se remplit jusqu’à ce que tout l’espace de projection soit occupé par un fllm.

 

Sébastien Roux

composition

Stéphane Garin

percussions

Jérome Tuncer

programmation son et vidéo

ŒUVRE DE

Sébastien Roux

« Pièce pour percussions, vidéo et électronique »

Création 2021

PRODUCTION
Revers ouest

COPRODUCTION
GMEM, Whynote

Sébastien Roux

Sébastien Roux (né en 1977) compose de la musique expérimentale qu’il donne à entendre sous la forme de disques, de séances d’écoute, d’installations ou parcours sonores, d’œuvres radiophoniques. Il travaille autour des questions de l’écoute, de l’espace sonore et de la composition à partir de contraintes formelles.
Depuis 2011, il développe une approche basée sur le principe de traduction sonore, qui consiste à utiliser une œuvre pré-existante (visuelle, musicale, littéraire) comme partition pour une nouvelle pièce sonore. Ce procédé a donné lieu à Quatuor, d’après le 10ème Quatuor de Beethoven et Nouvelle, pièce radiophonique basée sur La légende de Saint Julien l’Hospitalier de Flaubert. Le développement le plus récent de ce processus de traduction est Inevitable Music, dont la démarche vise à utiliser les règles et les techniques des dessins muraux de Sol LeWitt à des fins sonores.
En parallèle, Roux collabore régulièrement avec des artistes issus de différentes disciplines. Il travaille avec l’auteure Célia Houdart et le scénographe Olivier Vadrot sur des projets transdisciplinaires et in situ. Il a également réalisé l’environnement sonore de plusieurs pièces chorégraphiques de DD Dorvillier, Sylvain Prunenec et Rémy Héritier. Il a bénéficié de commandes et de résidences de la part de EMPAC (USA), de Deutschlandradio Kultur, de la WDR (Westdeutscher Rundfunk), du ZKM (Zentrum für Kunst und Medientechnologie), de la RSR (Radio Suisse Romande), du GRM (Groupe de Recherches Musicales), de la Scène Nationale de Montbéliard, de La Muse en Circuit – Centre National de Création Musicale, de CESARE et du GMEM. Il a été lauréat de la Villa Médicis hors-les-murs (USA, 2012) et du concours d’art radiophonique de La Muse en Circuit. Il a été pensionnaire de la Villa Médicis à Rome pour la saison 2015-2016.

Stéphane Garin

Interprétation, improvisation, composition, curation… Parce qu’un musicien du XXIe siècle doit être capable de conjuguer toutes ces pratiques, Stéphane Garin a choisi de ne pas choisir.
Lorsqu’il ne joue pas avec l’ensemble Dedalus, c’est peut-être qu’il se trouve aux côtés de quelque pilier de la scène électronique (Ryoji Ikeda, Stephan Mathieu) ou d’une chanteuse dégagée (Claire Diterzi). Ou alors d’une performance tirée à unique exemplaire dans la ville de Detroit au côté de Shua Group, ou d’un artiste des plus protéiforme comme Pascal Comelade. Mais c’est peut-être aussi qu’il est quelque part avec 0 (www.ensemble0.com), l’ensemble qu’il a co-fondé en 2004 avec Sylvain Chauveau. Un collectif à géométrie (et à géographie) variable, qui met autant de cœur à défendre les œuvres d’artistes américains (Moondog, John Cage, Julius Eastman, Arthur Russel, Tristan Perich, Michael Pisaro) qu’à jouer ses propres compositions.
Dans toutes ces activités, comme dans les séances d’écoute qu’il anime régulièrement, il ne s’agit pas tant de « diffusion » au sens institutionnel du terme que de partage, au sens le plus fraternel du terme. De moments d’écoute vécus ensemble, expériences sonores en circuit court ou planétaire, de circulations – entre les traditions (écrite et orale) comme entre les générations, entre le savant et le populaire, la pratique instrumentale et la phonographie, l’acoustique et l’électronique, l’hier et l’aujourd’hui – qui sont les meilleures garantes d’un véritable échange. Une conception élargie, en somme, de la musicalité. (David Sanson)
— https://www.stephanegarin.com

Jérome Tuncer

Après des études d’ingénieur à l’INSA de Lyon puis le cursus son de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, Jérôme Tuncer se consacre à la création sonore, à la conception ainsi qu’à la programmation de dispositifs interactifs pour le spectacle vivant, la performance et l’installation.
Il enrichit sa maîtrise technique en participant à la vie de lieux tels que l’IRCAM, le GRM ou bien encore à la Gaîté Lyrique sur des projets de créations ou lors d’ateliers pédagogiques de sensibilisation à l’outil numérique de traitement du son et de l’image. Il collabore avec de nombreux artistes du paysage contemporain auxquels il apporte une approche sensible des techniques sonores, visuelles et informatiques actuelles (collaborations : Jean-François Peyret, Ludovic Lagarde, Ensemble Multilatérale, Georges Aperghis, Sébastien Roux, Célia Houdart, Jacques André, Magali Desbazeille, Moritz von Oswald, Sylvain Prunenec, Lionel Hoche, compagnie Affari Esteri, Daniel Larrieu…).

GMEM - Friche La Belle de Mai
Le mardi 16 novembre 2021 à 19h
6 €
http://www.gmem.org/
41 rue Jobin
13003 Marseille