Cécile Le Prado - L'Esquive

Installation sonore en temps réel, en déambulation dans le jardin

Cécile Le Prado va à la rencontre des espaces du 3 bis f et du centre Hospitalier Montperrin et de leurs résonances d’hier et d’aujourd’hui pour composer une œuvre sonore en dialogue intime avec les lieux.

Le titre L’esquive fait référence à la manière de s’échapper subrepticement d’une situation, ou d’un lieu, de se glisser dans les interstices, de disparaître et peut-être réapparaître ailleurs.

II s’agit d’aller voir de l’autre côté des murs qu’ils soient matériels ou mentaux, peut-être les deux à la fois, d’entrevoir d’autres mondes, d’autres paysages imaginaires.

La performance est une conversation entre Dominique Pifarély au violon et son dispositif électroacoustique, prolongeant la matière sonore initiale de la composition musicale.

L’installation cherche à se fondre dans l’écrin du jardin, dans sa mémoire, à le colorer d’une certaine façon par le son.

Le travail de composition débute par la constitution d’une palette sonore suivie par la création des comportements dynamiques temporels et spatiaux des formes musicales issues de cette palette.  Des petites sources sonores, non visibles s’intègrent à la végétation, au mobilier du jardin : au sol, le son se déplace suivant les formes des plantations, volutes, carrés, etc. Dans les buissons, à mi-hauteur, le son délimite un territoire d’écoute. Dans les arbres, le son projeté vers le sol construit une sorte de canopée…

 

Cécile Le Prado

 

Après des études de musique électroacoustique, elle s’intéresse au paysage sonore et aux multiples espaces d’écoute proposés à un « promeneur·euse écoutant·e ». Les rencontres successives avec différents centres de recherche et de création musicale comme l’Ina-GRM, l’Ircam, CESARE, le GMEM ont fait émerger la prise en compte de la spatialisation du son comme paramètre d’écriture musicale. Ceci se concrétise par de nombreuses installations sonores sur des sites comme le Parc de la Villette à Paris, le Prieuré de La Charité-sur-Loire ou encore la cour sonore du Familistère de Guise ainsi que par un  travail de recherche mené au sein du laboratoire CEDRIC. Sa thèse de doctorat s’intitule Ecriture sonore : entre déterminisme, émergence et interactivité. Elle a collaboré avec différent·e·s chorégraphes dont Emmanuelle Huynh, Hervé Robe, Santiago Sampere  ainsi qu’avec des artistes réalisateurs dont Christian Boustani, Henri Colomer, Anne Durez, Alain Escale. Par ailleurs, elle enseigne et dirige plusieurs formations portant sur le son et l’interactivité au CNAM, Conservatoire National des Arts et Métiers, ainsi qu’à l’université technologique de Cologne (THK/Cologne Game lab).

Dominique Pifarély

Soliste aussi bien sollicité par la scène française qu’internationale, son travail d’improvisateur est particulièrement mis en valeur dans le récital solo ainsi qu’en duo avec le pianiste François Couturier, ou en trio le clarinettiste Louis Sclavis et le violoncelliste Vincent Courtois. Il se produit également avec son quartette, et son attachement à la poésie et la littérature le conduit à collaborer régulièrement avec la soprano et improvisatrice Géraldine Keller, ainsi qu’avec des auteur·trice·s contemporain·e·s : François Bon, Violaine Schwartz ou Claude Favre.Régulièrement présent sur les scènes européennes, il se produit également aux Etats-Unis, au Canada, au Japon, en Amérique latine, en Inde, au Moyen-Orient ou en Afrique.

Gaëtan Parseihian

Gaëtan Parseihian est un artiste sonore, compositeur de musique électroacoustique, qui s’intéresse à l’hybridation entre nature et technologie. En 2006, il participe à la création de Brane Project, une structure qui travaille sur la mise en espace du son et au sein de laquelle il compose en multiphonie. Il développe son écriture au Conservatoire à Rayonnement Départemental (CRD) de Pantin, puis à la Cité de la Musique de Marseille et interprète ses pièces sur différents dispositifs de multidiffusion. Parallèlement, il exerce une activité de chercheur en acoustique et oriente ses travaux vers la perception sonore, les interfaces Humain/Machine, les techniques de spatialisation et la perception du son dans l’espace. Il a notamment travaillé au LIMSI-CNRS (Laboratoire d’Informatique pour la Mécanique et les Sciences de l’Ingénieur), au LMA-CNRS (Laboratoire de Mécanique et d’Acoustique) ainsi qu’au laboratoire PRISM-CNRS (Perception Représentation Image Son et Musique). Il est artiste-associé au collectif Deletere et fait partie du collectif SOMA.


3bisF
Jusqu'au 14/05. Mar-sam 14h-18h
Entrée libre
https://gmem.org/evenement/festival-propagations-2022/
109 avenue du Petit Barthélémy
Hôpital Montperrin
13100 Aix-en-Provence
04 42 16 17 75