Mediavivant - Gaza, chronique d'une disparition

Enquête sur scène proposée par Marine Vlahovic, mise en scène par Nancy Robert 

La guerre ravage Gaza, depuis les attaques du Hamas en Israël. Les Gazaouis tentent de fuir, survivre. Des témoins racontent la fin de leur monde.


Depuis les attaques funestes du Hamas du 7 octobre 2023 qui ont causé plus de 1100 morts et la capture de 250 otages, Israël mène une guerre dans la bande de Gaza, dont les premières victimes sont la population civile, les femmes et les enfants. Cette spirale de violence infernale a déjà fait plus de 30 000 morts et plus de 70 000 blessés, selon le Hamas. Selon l’ONU, cette guerre a déjà causé près de deux millions de déplacés. Le territoire est en proie à des bombardements incessants et à la menace d’une famine imminente.

Longtemps qualifiée de « prison à ciel ouvert », l’enclave palestinienne, qui vit sous blocus depuis 17 ans, est désormais un vaste cimetière et un champ de ruines. Immeubles, écoles, mosquées : les deux-tiers des infrastructures de la bande de Gaza ont été détruites ou endommagées par cette campagne de destruction massive que nous vivons en temps réel sur nos écrans. Le flot d’images de maisons éventrées et de corps dépecés inondent les réseaux sociaux.

Mais quelle est la réalité humaine et humanitaire de cette disparition annoncée?

Par des témoignages d’évacués de Gaza et de déplacés, cette enquête racontera ces vies arrachées à leur terre. Les Gazaouis assistent, impuissants, à la disparition de leur monde.

 

Chaque second jeudi du mois, à partir de 19h, les articles de Mediavivant se vivent sur scène et les témoins clés de l’enquête sont interviewés face au public à La Fabulerie (10 boulevard Garibaldi 13001 Marseille). L’entrée est à prix libre.

La représentation et le public sont filmés.

La Fabulerie
Le jeudi 11 avril 2024 à 19h
Prix libre. Inscription conseillée : https://urlz.fr/q421
https://mediavivant.fr/
10 boulevard Garibaldi
13001 Marseille
04 86 97 19 88
06 13 06 88 52

Article paru le mercredi 9 novembre 2022 dans Ventilo n° 472

C’est arrivé près de chez vous | Mediavivant

Papiers mâchés

   

« À Marseille, les journalistes racontent l’actualité sur scène autour d’un verre, sans filtre ni censure ». Derrière cette séduisante formule, Mediavivant. Décryptage de ce média qui vient de naître.

    Indépendant depuis près de quinze ans, journaliste à Mediapart et Society, spécialiste de l’Amérique Latine, Jean-Baptiste Mouttet a décidé de raconter l’actualité autrement à travers Mediavivant. « J’ai fait deux constats : les gens ne se sentent pas toujours légitimes de s’impliquer dans l’actu, de lire ou de commenter, et d’expérience, j’ai remarqué qu’il était parfois plus aisé de faire partager des idées en conférence que via un écrit. » Partager et démystifier le rôle du journaliste, voici l’un des objectifs phares de ce nouveau média. « Une des ambitions est aussi de s’adresser aux personnes les plus éloignées de l’information. » C’est donc bien là, la cible visée par les journalistes de Mediavivant. Alors, concrètement, ça donne quoi ? L’idée est simple : un sujet mensuel, abordé sur scène, dans un lieu accessible à tous : une MJC, une salle des fêtes, à la Fabulerie (au mois de décembre), etc. « L’idée, c’est que chacun se sente libre de venir », précise Jean-Baptiste. Libre est d’ailleurs le montant de l’entrée, et le financement prévoit de se faire via des dons. « On a dans l’équipe des retours d’expérience d’autres médias fonctionnant sur abonnement, Marsactu par exemple. » Mais, pour toucher la double cible, à la fois des personnes se méfiant de l’actu, et celles peu ou pas informées, ce sont les dons qui ont été choisis, en vue de garantir une valeur portée haut par l’association : l’indépendance. Les témoins viendront faire leurs déclarations directement sur scène, rendant l’article vivant. « La star, c’est l’info, pas le journaliste. » Les représentations mensuelles prévoient d’être filmées et seront ensuite retransmises sur le site de Mediavivant, enrichies d’un écrit. « Dans l’association que nous avons créée, deux comédiennes travaillent avec les journalistes, pour les préparer à la scène ; c’est pas mal de boulot que cette mise en scène ! » De fait, l’actu ne peut être chaude, mais tiède, voire froide. La soirée de lancement sera ainsi consacrée à « Marioupol, la ville martyre racontée par ses habitants », faisant le portrait de ce port industriel ukrainien, aujourd’hui vidé de trois quarts de ses habitants. Cette soirée exceptionnelle sera suivie du débat sur le thème « Comment renouer le lien entre le journalisme et la société ? », avec Edwy Plenel (Mediapart), Lisa Castelly (Marsactu) et Yann Stéphant, directeur de l’association Urban Prod, qui travaille l’insertion par le numérique. Le credo de Mediavivant ? Être « accessible, pédagogique et indépendant ». En termes de proximité, Mediavivant envisage d’ailleurs de mener des ateliers d’éducation aux médias dans les quartiers et dans les centres de détention, en lien avec Urban Prod. Aujourd’hui, le groupe noyau de Mediavivant se constitue d’environ cinq personnes, alors qu’une soixantaine d’autres œuvrent en plus pour que ce lancement se passe pour le mieux. Le numéro zéro a déjà été publié sur le site, avec un article vivant de Jean-Baptiste Mouttet lui-même, reprenant une enquête menée pour Mediapart sur le thème « Marseille 1943, autopsie d’un crime contre les quartiers populaires ». Optimiste ? Jean-Baptiste Mouttet admet attendre de voir comment se déroule le plongeon dans le grand bain, et ne perd pas de vue sa cible, la raison première de la création de ce journal si singulier.  

Charlotte Lazarewicz

   

Soirée de lancement de Mediavivant, le 17/11 aux Grandes Tables de la Friche (Friche La Belle de Mai, 41 rue Jobin, 3e).

Rens. : www.lafriche.org

Pour en (sa)voir plus : www.mediavivant.fr