5 concerts à la Une 174

5 concerts à la Une 174

Dionysos > le 8 au Dôme
Poum Tchack : Dark Swing Project > (plusieurs dates en pays d’Aix)
Hiroshima Rocks Around + Mudboy > le 8 à l’Embobineuse
Présélections PACA du réseau Printemps de Bourges > le 8 à l’Usine et le 9 à l’Affranchi
Aloe Blacc > le 9 au Cabaret Aléatoire

Dionysos > le 8 au Dôme
Initialement, le concert était prévu au Moulin. On ne s’est pas réjoui très longtemps : courant septembre, il était déplacé au Dôme, qui se pose un peu comme l’échelon suivant en l’absence d’une salle intermédiaire (à l’instar du Dock, de nouveau opérationnel au printemps 2007). Or Dionysos au Dôme, c’est un peu la rançon du succès dans toute sa splendeur : les fans qui propulsent un groupe en haut de l’affiche sont aussi ceux qui pestent à l’idée de le voir jouer à vingt mètres de la scène. Mais doivent assumer leur part de responsabilité dans l’histoire… A part ça, Dionysos est un excellent groupe de scène, et Mathias Malzieu un leader exalté mais généreux, dont le goût du show bien ficelé sert à merveille un univers fécond (qui doit autant aux Pixies qu’à Tim Burton). Souhaitons simplement qu’il puisse ici donner à ce dernier sa pleine mesure, séance de stage-diving à l’appui…
Monsters in love (Barclay) www.dionyweb.com

Poum Tchack : Dark Swing Project > (plusieurs dates en pays d’Aix)
On connaissait le goût de Poum Tchack pour les musiques de l’Est. On découvre aujourd’hui celui qu’il entretient pour un cinéma aux racines idoines, avec ce projet de ciné-concert autour de l’œuvre du réalisateur Ladislas Starewitch. D’origine polonaise, Starewitch a inventé dans les années 20, alors qu’il s’était réfugié en France pour des raisons historiques évidentes, les premiers films d’animation avec marionnettes. C’est à cette période de sa vie que le sextuor aixois s’est intéressé, en travaillant trois de ses court-métrages : Dans les griffes de l’araignée (1920), L’épouvantail (1921) et Fétiche Mascotte (1933). Initiée à l’occasion du festival Tous Courts en 2003, cette création lui permet de « recréer l’ambiance qui régnait au temps du cinéma muet, quand l’orchestre sonorisait en direct le drame présenté à l’écran. » Avec une pointe de swing manouche pour donner des couleurs à l’ensemble.
www.poumtchack.com

Hiroshima Rocks Around + Mudboy > le 8 à l’Embobineuse
Depuis le début de la saison, les concerts, performances et autres spectacles à caractère hors normes s’enchaînent à l’Embobineuse. Pas une semaine sans son lot de curiosités, surprises ou déflagrations soniques, pas une soirée sans que l’on sache réellement à quoi s’attendre le moment venu. Parce qu’elle a cette année franchi un nouveau cap, tant sur la forme (le rythme qu’elle s’impose, les moyens qu’elle se donne) que sur le fond (sa place capitale – car jusque-là inoccupée – sur l’échiquier des petites salles phocéennes qui font avancer les choses), grâce soit ici rendue à l’équipe de l’Embob’, qui redonne patiemment ses lettres de noblesse au mot « alternatif ». Peu importe, dès lors, de s’arrêter sur une date en particulier (on passe dans le cas présent du contemporain au noisy-hardcore en un clin d’œil) : les concerts s’appréhendent ici comme une expérience. Et c’est rare.
www.lembobineuse.biz

Présélections PACA du réseau Printemps de Bourges > le 8 à l’Usine et le 9 à l’Affranchi
Nous y sommes : chaque année à la même période, l’UDCM, antenne régionale du réseau Printemps de Bourges, vous invite à écouter les prétendants potentiels au titre de Découverte dudit festival. Après une première phase de sélection, le public vient jauger quelques-uns des talents les plus singuliers du coin, dont deux ou trois auront la chance de monter à Bourges en avril prochain. D’année en année, il semblerait que le niveau monte à chaque fois d’un cran. A l’Usine, vous pourrez ainsi découvrir un excellent combo garage aux accents psycho (Eon Megahertz), une curiosité noisy-folk à surveiller de près (Narrow Terence) ou l’un de nos récents coups de cœur. Le lendemain, Marseille déboulera en force à l’Affranchi (un signe ?) avec notamment Kid Francescoli et Danton Eeprom, deux des plus sérieux espoirs locaux. C’est gratuit : courez retirer vos invits.
www.udcm.net

Aloe Blacc > le 9 au Cabaret Aléatoire
On termine la semaine avec un artiste d’exception, de ceux qui méritent mieux que leur statut de révélation pour « happy few ». Moitié du tandem hip-hop Emanon, Aloe Blacc a entamé il y a peu une carrière solo sur le label californien Stones Throw, référence indé du genre outre-Atlantique (voir ci-contre). Il y développe un style hybride qui doit autant aux ténors de la soul qu’à ses propres racines panaméennes, puisqu’il n’hésite pas à mélanger vibrations urbaines et influences latines plus traditionnelles (salsa notamment) sur le même disque – l’étonnant Shine through, sorti il y a quelques mois. Une grande voix donc, mais aussi un bel exemple de la diversité artistique promue par le label de Peanut Butter Wolf, que l’on pourra également retrouver samedi soir à ses côtés (mais aux platines). Pour qui aime le funk, la soul et bien sûr le hip-hop, c’est la soirée du mois.
Shine through (Stones Throw/Pias) www.aloeblacc.com

PLX