Short Cuts 256

Short Cuts 256

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Clara Clara > le 24 à la Machine à Coudre
Quand les deux derniers albums d’Animal Collective sont sortis, le chant hirsute de François Virot et les claviers cristallins d’Amélie Lambert semblèrent beaucoup moins étranges. La personnalité du trio de Dijon n’a pourtant jamais dévié. Le style post-hardcore mis à part, c’est donc l’époque qui a fini par les rattraper plutôt que l’inverse. Un groupe qui buzze beaucoup, donc : tel est le cadeau de l’asso In The Garage, trois semaines après son dernier coup d’éclat.
Comfortable music (Clapping Music) JS

Winter by Marsatac > les 26 et 27 à l’Espace Julien
Amputé d’un lieu d’accueil durable auquel il peut légitimement prétendre, le festival Marsatac bataille toujours pour sa prochaine édition. En attendant, il vous propose deux soirées d’hiver qui ne trahissent pas son esthétique : de l’électro burnée (Zombie Nation, Surkin…), du rock version 2.0 (The Subs), de la techno ouatée (Agoria, Clara Moto) et bien sûr du hip-hop (Gift of Gab). Souhaitons-lui que ces soirées « satellites » ne finissent pas par devenir une norme.
www.marsatac.com PLX

Jacques Dutronc > le 3 au Dôme
Cinquante dates d’ici à juin, des plateaux télé ou des couv’ pour relayer l’affaire : vous n’échapperez pas au grand retour de Dutronc, qui aurait donc écouté son fils Thomas, venant lui aussi relever les compteurs pour se payer encore plus de chats. Qu’importe, c’est toujours préférable à une tournée « âge tendre et tête de bois », car cet homme a dès l’origine été en marge des yé-yé (cette horreur). Une sorte de mod originel, dandy qui vieillit bien, loin du tumulte.
Réédition intégrale de la discographie Vogue (Sony) PLX

José James > le 4 au Poste à Galène
Certains d’entre vous l’ont vu au Cabaret Aléatoire, l’an dernier, à l’occasion du festival Jazz sur la Ville. A l’époque, le jeune crooner new-yorkais sortait tout juste son premier album, une petite merveille de jazz vocal à écouter, comme il se doit, tard dans la nuit. Toujours parrainé par Gilles Peterson, José James est aujourd’hui de retour avec un nouveau disque plus orienté soul, plus coloré, plus urbain. L’intimité du Poste devrait lui aller comme un gant.
Blackmagic (Brownswood/La Baleine) PLX

Molecule + Jako Maron > le 4 au Cabaret Aléatoire, le 5 au Cargo de Nuit (Arles) et le 7 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
Un plateau piloté par le label Bi-Pole, qui est installé à la Friche mais garde ses précieuses racines à la Réunion. De fait, outre la présence de Molecule (projet coté sur la scène dub frenchie), c’est surtout celle de Jako Maron qui mériterait de focaliser l’attention : ce jeune producteur passe son bagage créole au filtre de la modernité numérique, entre abstract hip-hop et bleeps électro. A découvrir, avec sorties d’album imminentes.
Besides (Underdog/Aktarus) et Saint Extension (Bi-Pole) PLX

Belleruche + Dinner at the Thompson’s > le 5 au Cabaret Aléatoire
Le Cabaret Aléatoire réunit pour la première fois ces deux projets qui partagent le même amour pour les voix soul, féminines et soyeuses, et les productions électroniques léchées. Si les Anglais de Belleruche lorgnent plus du côté du jazz et du hip-hop neurasthénique, le duo franco-américain Dinner at the Thompson’s excelle quant à lui dans un registre plus dancefloor, rappelant par moments les riches heures du funk synthétique du début des 80’s. Un plateau de choix !
The Liberty Ep (Tru Thoughts/La Baleine) nas/im

Adam Green > le 6 au Poste à Galène
Le plus pop — et aussi le plus doué — des artistes de la scène « antifolk » new-yorkaise vient pour la première à Marseille. Adam Green, à qui on pardonnera tout, même de singer le maître Lou Reed sur son dernier album, semble avoir abandonné le folk alternatif de ses débuts (avec les Moldy Peaches) pour une formule pop/rock imparable sur laquelle sa chaude voix fait des miracles. Voici une date importante de ce début d’année pour les enfants du rock que nous sommes.
Minor love (Rough Trade/Naïve) nas/im

Le Loup + Scary Mansion > le 6 à l’Oméga Live (Toulon)
L’Oméga Live (via l’équipe de Tandem) accueille régulièrement des artistes qui justifient que l’on s’extraie de ses automatismes de campeur à la Plaine. Par exemple : Le Loup, fantastique nouvelle formation de folk psyché à situer quelque part entre Fleet Foxes et Grizzly Bear. Par exemple : Scary Mansion, jeune écorchée vive, américaine également, qui ravive le fantôme de la PJ Harvey des débuts. Bingo, vous avez là les deux pour le tarif d’une tournée au P’tit Nice.
Family et Make me cry (Talitres) PLX

General Elektriks > le 6 à l’Escale St-Michel (Aubagne)
Déjà programmé plusieurs fois à Marseille, l’excellent projet du producteur Hervé Salters (un Français basé en Californie) est déjà de retour, vraisemblablement pour accompagner la réédition du dernier album, celui de la consécration. Pour ceux qui ne connaissent pas encore : une belle machine de scène qui doit beaucoup au funk (ça groove), à l’électro (c’est fait maison) et à la pop (ça parle à tout le monde). En prime et en ouverture, les Phocéens de Big in Japan.
Good city for dreamers (Discograph) PLX

Turner Cody + James Levy > le 9 au Poste à Galène
Acteur du revival néo-folk new-yorkais, Turner Cody n’est pas seulement le bassiste de Herman Düne, c’est aussi un excellent songwriter dans la plus pure tradition acoustique américaine. Il vient défendre au Poste à Galène les vives couleurs de son dernier album, qui s’affirme déjà comme l’une des plus belles réussites folk de l’année. On en profitera pour faire connaissance avec James Levy, dandy à la voix de velours, étonnamment ignoré de ce côté-ci de l’Atlantique.
Gangbusters ! (BB*Island/Differ-Ant) nas/im