Photos sensibles

Via le festival Phot’Aix, la galerie Fontaine Obscure livre un voyage visuel et esthétisant à travers la Méditerranée.

« L’objectif est avant tout de rendre la photographie accessible au grand public », explique Sophie Le François, chargée en communication et en médiation culturelle à la Fontaine Obscure. Dont acte avec deux temps forts qui jalonnent cette treizième édition du festival aixois.
Comme son nom l’indique, le premier chapitre, Regards Croisés, interroge des tandems de professionnels aux univers lointains autour d’une sensibilité commune : Capitale oblige, la Méditerranée est à l’honneur cette année, et avec elle son histoire, ses forces et ses fragilités. Le Musée des Tapisseries reçoit pour l’occasion les travaux d’artistes issus des deux rives, volontairement associés pour un résultat symbiotique surprenant. On retiendra notamment la Révolution rose aux courbes généreuses du Tunisien Wadi Mihri, en regard avec l’artiste contemporaine Sandrine Elberg.
Le deuxième chapitre propose quant à lui une série de parcours traversant lycées, galeries, boutiques et librairies… De l’enseigne Emmaüs à l’Hôtel Aquabella, en passant par l’IEP — où l’on peut retrouver le projet Né-Cécité de Cédric Nicolas réalisé avec des non-voyants —, les propositions livrent de réelles découvertes.
Sans aller jusqu’à rivaliser avec Arles, Aix entend devenir l’une des places fortes pour la photographie, Phot’Aix s’apprêtant à faire des petits : en janvier prochain, la Cité du Livre présentera ainsi Aix en Scène, un évènement autour de ce medium. De quoi s’en mettre plein les yeux.

Pauline Puaux

Phot’Aix 2013 : jusqu’au 31/12 au Musée des Tapisseries (Place des Martyrs de la Résistance) et à Aix-en-Provence.
Rens. 04 42 27 82 41 / www.fontaine-obscure.com

Révolution rose de Wadi Mihri