Naïssam Jalal

Un vent de virtuosité et de poésie à la Porte d’Aix. C’est la promesse renouvelée de la Cité de la Musique et de ses propositions de programmations, d’une érudition sans pareille dans le champ des musiques traditionnelles et leur rayonnement actuel. Virtuose de la flûte, Naïssam Jalal l’exerce d’abord traversière dès l’enfance, avant que d’étudier le ney (flûte orientale) à Damas. D’abord complice scénique de grandes figures des musiques traditionnelles comme Fatoumata Diawara ou Cheick Tidiane Seck, elle est une amoureuse avouée de l’exercice improvisateur et fonde la formation Rhythms of Resistance aux prémices des révolutions arabes. Profondément engagée, elle se pose en porte-parole des martyrs à travers son album Almot Wala Almazala (« La mort plutôt que l’humiliation »), en 2016, ou la composition de la B.O. du documentaire

Syrie, le cri étouffé, qui traite du viol des femmes syriennes utilisé comme arme de guerre. Ouvrant son spectre musical à des styles allant du hip-hop au jazz, l’artiste est cette fois invitée à improviser des ponts artistiques vers les sculptures de la plasticienne marseillaise Béatrice Kordon.

LPB

 

> Le 25 à la Cité de la Musique de Marseille (1er)

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