Merdre !, expo collective avec l’atelier Tchikebe
Dans ce volumineux et remarquable espace tenu par l’association Vidéochroniques, qui s’intéresse (comme son nom ne l’indique pas) aux arts contemporains dans leurs expressions protéiformes, souterraines et presque anti-mercantiles, Merdre ! joint le geste amical à l’interjection en collaborant avec l’atelier Tchikebe, aux activités principales de sérigraphies et d’impressions d’art. L’expo est de taille, aussi gentiment provoc et finement absurde que Jarry, et qu’attendu. Œuvres en séries et numéros de sérigraphies sont évidemment de la partie, réflexion sur la reproductibilité technique de Tchikebe oblige. Avec impertinence et références, comme avec le Bang me darling de Damien Berthier, un sac de frappe en cuir aux motifs rappelant terriblement ceux signatures de Vuitton, la Pétition contre la mort d’Orlan, ou la jubilatoire France de Jonathan Naas, un tissu format drapeau, hissé haut et noir dans la cave, on réfléchit le médium (prospectus), l’effet (prospectif) et le ton (piquant). Pirates, anarchistes ou insolentes, les œuvres valent le détour, par exemple entre deux marches d’insurrections.
MD