Mad Sin

Vous reprendrez bien un petit bain de sueur, en ces temps de coups de froid brutaux ? La brutalité, il en tient une certaine couche, ce groupe. Mais pas que ! Parce que la spécialité de Mad Sin, c’est le psychobilly — psycho pour les intimes. Psycho pour le côté bien punk, bien mad, billy pour le rockab’ : eh oui, l’idée folle de ce genre, c’est de mêler le rockabilly (déjà un mot valise entre le rock et hillbilly, qui désigne de manière bien péjorative les habitants des milieux ruraux. Des « péquenauds » à l’anglaise, quoi) au rock punk, tirant vers le heavy metal. Une des caractéristiques marquantes de ce doux mélange est la présence dans les formations d’une contrebasse slappée. BPM dans le rouge, voix rocailleuse, solo de guitare épileptiques, y’a pas à chier : c’est musicalement quelque chose. Inconnu pour certains, ce style a pourtant son meeting international annuel lors d’un énorme festival tout près de Barcelone, sur la côte. Un rassemblement de pin-up’s tatouées, de rockeurs à crêtes, de cuirs, de bagouses et de grosses motos. Tout un programme. Digne représentant du style — musical comme vestimentaire — depuis avant la chute du mur, le groupe berlinois électrise « de longue » la contre-culture.

LPB

 

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