Arno Caleja lisant La Rivière draguée

La Rivière draguée d’Arno Calleja par le Théâtre de Ajmer

À l’issue de sa résidence à la Cômerie où il termine l’écriture de son prochain roman, Arno Calleja propose à son complice de toujours, le metteur en scène Franck Dimech, et à ses acolytes, de donner la lecture publique d’un texte qu’il avait écrit sur sa commande, à Taipei, à l’été 2019, pour sa troupe coréenne.

D’un ton d’abord étrangement naïf, La Rivière draguée prend les atours d’une enquête aux confins du fantastique, autour de la découverte du corps d’une petite inconnue de cinq ans, qui semble mystérieusement prendre le pouvoir de dérégler ce monde qui reste, au-delà de l’oubli.

Menée à la première personne (ou à plusieurs, devrait-on dire), l’écriture d’Arno Calleja se laisse porter par les voix d’une merveilleuse troupe d’acteurs, au rythme naturel et incarné d’une pensée à voix haute, au fil de l’eau. La rivière gonfle, sort de son lit, s’assèche, recrache, se perd dans les méandres d’une pensée tourbillonnante et inéluctable, au gré d’une parole qui circule, déjà théâtrale dans le silence même de ses pages éditées chez VanLoo.

Ce mercredi, la mise en voix sera ainsi l’occasion de percevoir les murmures de la création prévue pour 2024.

En première partie de soirée, on pourra entendre l’auteure Aliona Gloukhova, qui file telle une étoile et tisse, au sein de sa propre constellation intime et familiale, un récit aussi lunaire que tellurique.

JS

 

> Le 26/04 à Montévidéo (6e)

Rens. : www.montevideo-marseille.com