Kevin Norwood

Kevin Norwood sort enfin son second album ; et sur un label régional qui plus est (Onde Music, chapeauté par le pianiste Ben Rando) ! Après un premier disque édité par le label AJMI Séries il y a plus d’une paire d’années, il revient avec de nouvelles compositions et une esthétique plus actuelle, avec quelques effets électroniques savamment dosés, notamment par son pianiste (Rémi Ploton). La section rythmique est constituée par la paire magique Favreau (contrebasse) / Bec (batterie, synthés) : plus en osmose qu’eux, tu meurs ! Conteur du quotidien, abordant les rivages des sentiments et de l’écologie, le chanteur est doté d’une voix qui, quelque part, fait penser à Kurt Elling, dans cet étirement des phonèmes et cette capacité à atteindre un registre étendu, voire dans cette inspiration tirée de sa pratique du saxophone alto (Elling, lui, ne cachant pas ce qu’il doit à Wayne Shorter). La voix de Norwood a quelque chose de féminin également, un peu transgenre, ce qui fait diminuer le taux de testostérone auquel le quartet pourrait prétendre. L’avignonnais d’ascendance irlandaise semble en tout cas emmener son quartet vers une route pavée pour le succès, tant il fait l’objet de retours laudateurs. On se rappelle que, sur scène, il se livre corps et âme. Gageons que son nouveau répertoire, sur scène, délivrera de bonnes doses d’émotions et de vibrations positives.

LD

 

> Le 5/11 au Petit Duc (Aix-en-Provence)

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