Identités Remarquables | Baja Frequencia

Hot fréquences

 

Samedi 20 avril, minuit. Une file d’attente impressionnante s’est formée devant les portes du Makeda. Sur scène, le groupe Baja Frequencia est en train d’enflammer le public venu en grand nombre pour célébrer la sortie de son premier album explosif. Portrait d’un succès global.

L’histoire débute en 2011, lorsque deux membres du collectif reggae Massilia Hi Fi, Goodjiu (Louis Ramanitra) et Azuleski (Simon Djamdjian), commencent à organiser des soirées global bass au Molotov. Leur attirance pour ce style fait suite à un voyage en Argentine où ils se prennent d’amour pour la cumbia fusion ou le moombahton. Dès lors, ils commencent à combiner leurs talents de dj’s pour proposer des sets à quatre platines particulièrement dansants, agrémentés de quelques remixes faits maison.

C’est tout naturellement qu’ils se tournent alors vers la production de leur propre interprétation du style global bass, ce genre musical né du métissage de la bass music et des nombreuses musiques folkloriques venues du monde entier. Baja Frequencia est né !

Leur carrière prend un tournant en 2016 grâce à leur signature sur le prestigieux label Chinese Man Records. Les deux compères commencent alors à s’afficher dans les festivals de la région comme Babel Med ou la Fiesta des Suds. Le succès est au rendez-vous et le groupe sort son premier EP, Catzilla, suivi de Que Calor.
Après une année de travail acharné en studio, Baja Frequencia livre enfin Hot Kats, premier album mature et abouti, en format digital, CD et double vinyle (pour les collectionneurs, une version limitée colorée façon « splatters » est disponible en exclusivité sur le site de Chinese Man Records). Le titre de l’album et le superbe visuel réalisé par l’illustrateur marseillais Julien Loïs sont directement inspirés du disque Hot Rats de Frank Zappa. Dans cet album, le duo déjanté nous invite à un voyage tropical au cœur de la global bass. On y retrouve évidemment la fameuse griffe électro cumbia qui provoque des secousses sismiques sur les dancefloors, mais aussi des morceaux plus calmes et mélodieux comme le savoureux Colombia, sorte de beat trap planant habillé des voix des chanteuses du groupe de Bogota La Perla. Les collaborations à l’international s’avèrent omniprésentes sur l’album : citons par exemple les rappeuses américaines Blimes et Dai Burger, la chanteuse cubaine La Dame Blanche, le toaster jamaïcain Skarra Mucci, ou encore le producteur espagnol Kid Cala.
C’est sur scène que le phénomène Baja Frequencia prend toute son ampleur. Goodjiu et Azuleski offrent des prestations énergiques et très visuelles alliant projections vidéo et instruments expérimentaux (louches, boules à facettes…), de quoi survolter le public !

La formule séduit et s’exporte, et une tournée est prévue dans les mois à venir, avec des arrêts aux Suds à Arles, au Off d’Avignon, au Outdoormix d’Embrun ou encore au fameux festival allemand Fusion. Et si l’envie vous démange de les retrouver avant l’été, rendez-vous samedi 4 à Vitrolles pour la soirée de soutien à l’association Musical Riot organisée par Chinese Man Records.

 

Éric Fabbricino

 

Baja Frequencia, avec Massilia Hi Fi et High Ku : le 4/05 à la Salle du Roucas (Vitrolles).

Rens. : www.musicalriot.org

 

Pour en (sa)voir plus : http://bajafrequencia.com

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https://soundcloud.com/baja-frequencia

www.chinesemanrecords.com/