Furax Barbarossa

Loin des codes évolutifs téléphonés du rap game actuel et des diktats de l’industrie musicale, éloigné physiquement de l’hyper centre marseillais, l’Affranchi porte bien son nom. Berceau et auditoire d’une trop absente scène rap dans les programmations phocéennes, la salle de concert proche de la Valentine a toujours été guidée par l’envie de soutenir les artistes locaux et de diversifier l’offre culturelle. Au travers d’actions culturelles et d’accompagnements d’artistes en émergence, ainsi que d’une programmation forte de l’alliance de ces jeunes talents à des idoles du genre d’hier et d’aujourd’hui, l’Affranchi fait mouche.

Pourquoi ne pas trouver une bande-son pour accompagner la noirceur de cette période déprimante à souhait que nos sociétés traversent ? Au moins, Furax Barbarossa — qui n’a trouvé ni nom ni plume dans une pochette surprise — semble (d)écrire son pessimisme avec précision et intelligence. Maniant la rime comme personne ou presque, le rappeur toulousain est aussi charismatique et incendiaire sur scène que discret dans les médias. Un « vrai », qui réconcilie avec le style.

LPB

 

> Le 1/12 à l’Affranchi (11e)

https://l-affranchi.com