Cahier d’un retour au pays natal mise en scène de Daniel Scahaise © Adrian Zapico

Festival d’été de Châteauvallon

Bien à futaie

 

Artistes prestigieux et découvertes se succéderont en juillet dans la pinède de Châteauvallon pour célébrer les retrouvailles entre le spectacle vivant et le public. Tour d’horizon.

 

« Nous allons vous retrouver, apprécier à nouveau le plaisir de partager ce que l’art dit sur le monde, sur nous-mêmes et nous autoriser à l’appréhender par des voies singulières et inattendues. » Charles Berling ne cache pas son plaisir à l’idée des retrouvailles avec le public. Et le directeur de la Scène nationale Châteauvallon-Liberté de se fendre d’une programmation empilant les grands noms pour investir en juillet tous les espaces en plein air du théâtre perché dans la pinède d’Ollioules : Simon Abkarian, Sophia Aram, Fanny Ardant, Jacques Bonnafé, Irène Bonnaud, Claire Chazal, Jean-Claude Gallotta, IT Dansa, Tania de Montaigne, Stanislas Nordey, Pascal Rambert, Lisa Simone…

La programmation s’avère donc éclectique et pluridisciplinaire, et ne se cantonnera pas à ce cheptel de stars, faisant également la part belle aux découvertes. Ainsi de la compagnie 8 avril de Thomas Quillardet, qui revisitera la fable écologique (et visionnaire) d’Éric Rohmer L’Arbre, le maire et la médiathèque (le 2). Ou du jeune danseur Maxime Cozic, dont le solo Emprise explore, en mêlant les codes du hip-hop et du contemporain, le sentiment d’être complexé (le 2, toujours). Le collectif marseillais ildi ! eldi présentera pour sa part deux pièces : Ils ne sont pour rien dans mes larmes, opus théâtral et cinématographique porté par l’écriture d’Olivia Rosenthal, et À ce stade de la nuit, création conjointe avec le plasticien kurde Mahmood Peshawa, dans laquelle la peinture en direct entre en résonance avec les mots de Maylis de Kerangal (le 2, encore). Le comédien Étienne Minoungou foulera lui aussi par deux fois les planches du théâtre varois, pour porter les mots du penseur et poète sénégalais Felwine Sarr (Traces – Discours aux Nations africaines, le 9) et ceux de l’indispensable Aimé Césaire, dans une mise en scène de Daniel Scahaise (Cahier d’un retour au pays natal, le 10).

Suite aux confinements et aux distances sanitaires, le chorégraphe Sébastien Ly a imaginé un face à face entre un spectateur et un danseur pour préserver la relation avec l’autre (De l’un à l’autre, les 15 & 16). La compagnie Tandaim d’Alexandra Tobelaim propose elle aussi une expérience pour un spectateur avec In-Two, dont le dispositif scénique (une grande boîte accueillant les deux interlocuteurs) est propice aux heureuses surprises (les 15 & 16).

On voyagera ensuite en Inde avec les Kathakali Girls et leur Chant du pied, en hommage à ce théâtre dansé du Kerala où le sacré se confronte au trivial (le 17), avant que les Musiques à Ouïr et la jeune chanteuse Camille Bertault nous emmènent sur la route jazzy des élégantes compositions de Thelonious Monk et Duke Ellington à l’occasion des vingt ans du festival Jazz à Porquerolles (le 17).

Les Nuits Flamencas de Juan Carmona clôtureront le bal en beauté avec le musicien Kiko Ruiz, le nouveau ballet de l’avant-gardiste Manuel Liñan, et les danseuses La Fabia et Olga Pericet (les 30 & 31). Olé cœurs !

 

CC

 

Festival d’été de Châteauvallon : jusqu’au 31/07 à Châteauvallon (Ollioules, 83).

Rens. : https://www.chateauvallon-liberte.fr

Le programme complet du Festival d’été de Châteauvallon ici