Jeanne et le garçon formidable d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau

Cycle « Prendre la parole » au Gyptis

La parole est d’or

 

Le cinéma le Gyptis de la Belle de Mai fête ses trois ans d’existence : trois années au service du cinéma, trois années de programmation passionnante. Jusqu’à fin novembre, une poignée de films incontournables accompagneront cet événement à ne pas manquer !

 

Trois ans. Trois ans déjà, trois ans à peine, pour le cinéma le Gyptis de la Belle de Mai. Trois années qui auront suffi à imposer la salle comme l’un des lieux de diffusion cinématographique incontournables de la cité phocéenne. Ce travail, c’est celui d’une équipe, mais surtout d’une programmation intelligente et éclairée bâtie par Juliette Grimont, qui a eu l’art funambulesque de mêler dans son éclectisme divertissements populaires pertinents et exigence cinématographique hors pair. Un parcours sans faute salué par le public et les acteurs de la profession, que vient couronner cet anniversaire fort justement nommé Prendre la parole. Car si le cinéma tend à ouvrir la voix, le chemin à parcourir reste celui du créateur et du spectateur qui se retrouvent dans un chant (champ ?) commun, définitivement ouvert sur le monde et l’altérité. C’est justement le documentaire d’Amandine Gay qui a démarré ces festivités, avec son opus Ouvrir la voix, coup de cœur de la salle, film de paroles sur la multiplicité des vécus. Car tel est le ton donné pour ce troisième anniversaire : celui des voix portées par celles et ceux qui s’emparent de l’image en mouvement pour clamer leur combat, leurs désirs, leur idéal de destinées communes. Dont acte avec Quartiers lointains, un programme de courts-métrages africains passionnants porté par l’association Siniman Films. La manifestation sera également l’occasion d’une rencontre avec Claire Diao, auteure de Double vague (éditions Au Diable Vauvert), parole donnée aux nombreu(ses)x cinéastes français(e)s de double culture, issu(e)s des quartiers populaires. Un autre axe de la programmation, construit avec l’auteur et cinéaste Stéphane Gérard, nous plongera au cœur des questions politiques, sociales et humaines qu’a déclenché dès ses origines l’épidémie de VIH/Sida, et qu’est venu rappeler puissamment le dernier opus de Robin Campillo, 120 battements par minute. Outre la projection de ce film, nous aurons l’occasion de (re)découvrir Portraits de comabttant.e.s (film collectif), Jeanne et le garçon formidable d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau, ou Facteur VIII d’Alain Tasma. Une opportunité en or pour venir souffler en compagnie de l’équipe les trois bougies du Gyptis, et de rendre hommage à cette salle marseillaise hautement dynamique !

 

Emmanuel Vigne

 

Cycle « Prendre la parole » : jusqu’au 21/11 au Cinéma Le Gyptis (136 rue Loubon, 3e).
Rens. : 04 95 04 96 25 / www.lafriche.org

Le programme complet du cycle « Prendre la parole » ici